Quelle est la composition de nos ordinateurs et télévisions?

PAR JEAN-MAXIME LEMERISE – Les outils de travail contemporains rendent compte de l’ingéniosité humaine et réussissent à décupler les percées et avancées scientifiques. De nombreux processus de recherche, d’extraction, de transformation et d’acheminement sont nécessaires pour atteindre ces hauts niveaux de performance et de complexité. Si les utilisateurs se préoccupent des capacités que leur procure leur nouvel appareil, le contenu est en contrepartie un aspect ignoré.

En fait, plusieurs substances toxiques, comme le plomb, le cadmium, le béryllium et le mercure, se retrouvent dans ces petits joyaux technologiques. Les métaux lourds et les autres substances contenus dans le matériel technologique présentent des risques pour la santé humaine et l’environnement s’ils ne sont pas convenablement gérés.

Un ordinateur est composé d’un amalgame complexe de substance chimique, de dérivés de produits pétroliers et de métaux rare et commun. La plupart de ces ressources sont extraites aux 4 coins de la planète, transportées vers des usines en Chine et au Mexique où les ordinateurs seront assemblés, puis transportés encore une fois sur des milliers de kilomètres vers les consommateurs les plus nantis du globe.

Selon une étude menée par l’Université des Nations Unies, 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et une tonne et demie d’eau serait nécessaires è la fabrication d’un ordinateur de bureau et de son écran. Par étonnant que les TIC consomment plus d’énergie à produire et transporter que durant leur vie utile, nous les remplaçons tous les 3 ans en moyenne! Quel gâchis de ressources!

Les métaux lourds

Le plomb, incorporé au verre du tube à rayons cathodiques, permet de protéger l’utilisateur des radiations. La quantité de plomb lié au verre varie entre 0,4 à 3 kg pour un écran, selon la taille et l’année de fabrication, la moyenne classique étant de 1,36 kg. Le plomb, métal bioaccumulable capacité des organismes à absorber et concentrer dans tout ou dans une partie de leur organisme certaines substances chimiques), peut provoquer des problèmes de santé, en s’attaquant principalement au système nerveux, aux reins et au sang.

Les écrans plats ne renferment pas de plomb et consomment 33 % moins d’énergie qu’un écran cathodique de même surface d’affichage1. Par contre, chaque écran plat renferme entre 0,12 mg et 5 mg de mercure servant au rétro éclairage, de même que de l’arsenic utilisé pour prévenir la formation de défaut (bulles d’oxygène) lors de la production du verre

Du côté des téléphones cellulaires, ce sont davantage l’arsenic, le cadmium, le plomb et les retardateurs de flammes présents dans le plastique de l’appareil qui constituent le problème. Les consommateurs canadiens changent leurs appareils tous les 15 mois en moyenne, ce qui représente 5 000 000 d’appareils par année.

Au Canada, ce sont respectivement 3 098 tonnes de plomb, 4 tonnes de cadmium, 8 tonnes de béryllium, 3 tonnes de chrome et 1 tonne de mercure qui se sont ajoutées, par l’intermédiaire des ordinateurs et des écrans, aux lieux d’enfouissement pour l’année 2002 seulement.

Suite à la prochaine chronique… « Arrivé à leur fin de vie utile, où vont les TIC? »

Défi, on recycle, un projet d’accompagnement gratuit

Le projet « Défi, on recycle » accompagne gratuitement de nombreuses PME du territoire de la MRC de Bécancour et de la MRC de Nicolet-Yamaska afin de mettre en oeuvre une saine gestion des matières résiduelles dans le but d’obtenir leur attestation au programme de reconnaissance ICI ON RECYCLE ! de RECYC-QUÉBEC. Les dirigeants et les employés sont invités à communiquer avec notre conseiller en gestion des matières résiduelles, Monsieur Jean-Maxime Lemerise, à la Chambre de commerce et d’industrie de Bécancour par téléphone 819 294-6010 ou par courrier électronique defi@tlb.sympatico.ca. Depuis 2008, 112 entreprises, institutions et industries ont fait appel au projet Défi, on Recycle! pour leurs besoins en information et expertise en gestion des matières résiduelles. *Source d’information : RECYC-QUÉBEC