Une nouvelle étape pour le casino de Wôlinak

WÔLINAK. Le projet de casino prend ses formes et devrait ouvrir ses portes le 21 juin 2021, soit à la Journée nationale des peuples autochtones. Les travaux devraient quant à eux débuter à la fin de janvier 2021.

Les plans d’architecture et le concept intérieur ont été finalisés, et le projet est au stade de prendre les appels d’offres pour la construction. Des modifications importantes à la structure seront nécessaires pour transformer la bâtisse déjà existante en casino.

Le casino, qui aura une superficie de 33 000 pieds carrés, comprendra un auditorium, un bar sportif avec paris et une quarantaine de téléviseurs diffusant les matchs sportifs en temps réel, un restaurant servant du finger food, des sandwichs et des salades, ainsi que des plats plus gastronomiques au souper, jusqu’à 200 machines à sous, des tables de roulette, keno et blackjack, et finalement deux salles de 8 à 10 tables de poker au deuxième étage.

Dave Bernard, directeur général du Conseil des Abénakis de Wôlinak, ajoute également que l’auditorium, en plus d’avoir la possibilité de tenir des spectacles, pourra être le lieu d’accueil de combats professionnels de boxe. «On ne veut rien d’amateur. On veut des combats sérieux», précise le directeur général. L’auditorium sera d’une capacité de 1100 personnes assises.

Un plus pour la communauté

Dave Bernard explique que sa principale motivation dans son projet casino est la santé financière de sa communauté. «Je regarde partout dans le reste du pays, principalement dans l’Ouest, soit la Colombie-Britannique et l’Alberta, et dans des communautés aux États-Unis, et toutes les communautés qui sont en extrême santé financière ont toute un dénominateur commun, elles sont propriétaires d’un casino. C’est aussi simple que ça!», explique M. Bernard.

«En tant que communauté autochtone, on a un avantage et on a le droit d’opérer des casinos en vertu de nos us et coutumes. Souvent, en tant qu’autochtone, on est brimé, mais là on a une opportunité d’affaires. On a affaire à une discrimination positive. J’ai alors tiré avantage d’une réalité qu’on a et je tente d’en faire profiter la communauté», poursuit-il.

Le casino de Wôlinak sera régi avec les mêmes fondements que la Commission des jeux de Kahnawake qui assure essentiellement la même réglementation que les établissements de Loto-Québec. «Souvent, on croit à tort que parce qu’on est autochtone, on peut faire ce qu’on veut et que c’est un petit peu décousu, mais au contraire, c’est une industrie qui est très structurée. Par exemple, on a le système de reconnaissance faciale [du programme d’autoexclusion] qui s’arrime avec les autres établissements du genre au Québec», assure Dave Bernard.