Une journaliste intimidée lors d’une manifestation

RÉGION. La Fédération professionnelle des journalistes du Québec, section Mauricie, dénonce vivement le traitement qui a été réservé à la journaliste de TVA Trois-Rivières, Patricia Hélie, sur les lieux de la manifestation du syndicat des travailleurs de l’Aluminerie de Bécancour, ce mardi à Trois-Rivières.

À la suite d’un point de presse donné par les représentants syndicaux, elle a été vivement invectivée par de nombreux manifestants, de toute évidence mécontents de certains reportages ayant été diffusés récemment à TVA Trois-Rivières et dans d’autres médias. On l’a non seulement injuriée, mais on s’en est également pris à elle quand on lui a passé d’énormes drapeaux dans le visage, en plus de commettre d’autres gestes qui lui ont, à certains moments, fait craindre pour sa sécurité.

De tels comportements sont absolument intolérables dans une société comme la nôtre. Les journalistes de la région couvrent ce conflit de travail depuis le début du lock-out et ce n’est pas la première fois qu’ils nous rapportent avoir été injuriés ou intimidés, certains de ces gestes ayant même été, à une reprise, filmés et diffusés sur les réseaux sociaux.

« Les journalistes ne cèderont jamais devant ce genre d’intimidation. Nous comprenons la frustration des lockoutés, mais rien n’excuse ce genre de comportement » a déclaré Stéphane Giroux, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

Les journalistes ont droit à un environnement de travail sécuritaire et respectueux, comme tout travailleur. Si les gestes d’intimidation doivent se répéter, nous n’hésiterons pas à en référer aux autorités compétentes.

«Nous invitons l’exécutif du syndicat des travailleurs de l’ABI à lancer un appel au calme auprès de leurs membres, et à laisser les journalistes faire leur travail, en tout respect pour le droit du public à l’information. Nous comprenons que le lock-out vécu par les travailleurs de l’ABI depuis plus de 14 mois engendre de la tension et de la frustration chez plusieurs d’entre eux, mais nous ne tolérerons pas que nos collègues se fassent intimider de la sorte simplement parce qu’ils font leur travail, c’est à dire informer le public de façon objective en tentant d’obtenir tous les points de vue», a déclaré la présidente de la FPJQ-Mauricie, Paule Vermot-Desroches.