Tombés en amour à la télé et toujours heureux

CENTRE-DU-QUÉBEC. Chloe Russell et Olivier Lavertu sont en couple depuis 2017. Ils sont tombés en amour à la télévision, ayant participé à l’émission  » L’amour est dans le pré « . Cinq ans plus tard, ils filent toujours le parfait bonheur à Warwick, où les deux travaillent ensemble dans la ferme laitière.

Ce couple né devant les caméras s’est, depuis, épanoui dans l’intimité de Warwick. En effet, Chloe et Olivier sont toujours en amour, unis par les liens du mariage et sont les heureux parents du petit Owen, qui aura bientôt 2 ans.

En entretien téléphonique, le couple a pris le temps, malgré un horaire chargé autant par les travaux de l’entreprise agricole, que le petit Owen qui est à temps plein à la maison depuis que son milieu de garde a fermé ses portes, pour parler de lui.

Chloe a rappelé que tout était allé très rapidement lorsqu’ils se sont rencontrés dans le cadre de l’émission de télé. Pour elle, comme elle le confie, ç’a été le coup de foudre dès qu’elle a vu la vidéo d’Olivier. De son côté à lui, il a eu quelques interrogations qu’elle a rapidement éclaircies et l’aventure était lancée. En fait, en moins d’une semaine, ils étaient ensemble et ne se sont pas quittés depuis.

Pour Chloe, qui habitait alors en Ontario, en plus de tomber en amour avec Olivier, elle s’est éprise de la vie à la ferme qu’elle apprécie particulièrement. Ainsi, tout s’est emboîté rapidement, certes, mais dans les meilleures circonstances.

Aujourd’hui, cinq ans après leur rencontre, ils ont établi des façons de faire, notamment dans l’entreprise, où chacun a son domaine respectif d’action. Olivier s’occupe de la mécanique (garage) et des champs, alors que Chloe est responsable des animaux. Et même s’ils travaillent à la même adresse, l’ampleur des tâches à effectuer chaque jour fait en sorte qu’ils ne se voient souvent que lors des repas.

Cela ne les empêche pas d’entretenir leur amour, où l’humour et la communication sont à la base de tout. En effet, ils sont francs et directs l’un envers l’autre et n’ont pas peur de dire les vraies choses. Cela évite bien des désagréments, même si ce n’est pas toujours évident. L’humour également permet de désamorcer bien des conflits. Et dès le début de leur relation, elle a été au centre de tout. Ils aiment bien se jouer des tours ou faire des blagues ensemble.

Aussi, depuis la naissance d’Owen, ils se gardent, une fois par mois, une soirée à deux. Ils font garder l’enfant chez sa marraine et son parrain et prennent le temps d’être ensemble, tout simplement. Ça peut être en restant à la maison avec un bon repas, en prenant un spa ou encore en allant skier l’hiver.  Ça peut sembler bien peu, mais Olivier rappelle, avec humour, qu’ils travaillent ensemble après tout. Et pour la Saint-Valentin (ce n’était pas planifié pour cela toutefois), le couple passera un week-end dans un chalet, sans le petit Owen.  » L’hiver, alors que c’est plus tranquille, on aime aller dans le Sud. Mais avec la pandémie, ce sera au chalet « , indique Chloe.

Un couple reconnu

Si Chloe et Olivier se sont rencontrés à la télé, cela a fait en sorte qu’ils sont souvent reconnus lorsqu’ils sortent, même cinq ans plus tard. Particulièrement pour Chloe qui s’occupe d’aller à l’épicerie. Elle confie également qu’on reconnaît même sa voix (et son joli accent) au téléphone. Une situation qui la dérangeait au début, mais qu’elle a apprivoisée.  » Pour la télévision, c’est une expérience d’une semaine. Ensuite, on revient à la routine « , rappelle-t-elle.

Mais depuis quelque temps, elle met à profit cette notoriété, notamment pour appuyer les Producteurs de lait du Canada sur ses réseaux sociaux.  » J’ai tourné ça au positif. Depuis je suis plus à l’aise lorsque les gens viennent me parler « , souligne-t-elle.

Pour Olivier, qui ne sort pas beaucoup, les gens le reconnaissent de moins en moins, ce qui ne lui déplaît pas.  » Quand quelqu’un m’en parle, je dis que ce n’est pas moi, que c’est mon frère ou mon cousin. Ou je détourne la question « , dit-il encore.

Et il semble que depuis que la nouvelle mouture de l’émission de télévision  » L’amour est dans le pré  » est diffusée, on les aborde davantage.  » Ils ont peut-être montré d’anciens couples « , suggère Chloe.

Parce que si, habituellement, les histoires d’amour relèvent de la plus haute intimité, lorsqu’on se rencontre devant des milliers de spectateurs, ceux-ci établissent un lien rapidement avec le couple, même s’ils ne le connaissent pas véritablement.  » Olivier aurait dû penser à ça avant de m’embrasser devant la caméra. C’est de sa faute « , lance son épouse à la blague. D’ailleurs, le couple a indiqué qu’il regardait encore l’émission, dans laquelle ils ne se reconnaissent plus vraiment.  » On ne revit pas ce qu’on a vécu en l’écoutant. Pas après cinq ans « , mentionne Chloe.

Mais ils se font un plaisir de regarder les participants, surtout pour découvrir des agriculteurs d’ici, comme eux, bien fiers de leur travail et de leur entreprise. Un bon moyen de faire rayonner un métier primordial, mais souvent dénigré. L’aspect agricole prend donc désormais le dessus en ce qui les concerne,

Et lorsqu’on leur demande s’ils ont des conseils à donner aux actuels participants, Olivier répond simplement qu’il n’est pas nécessaire de leur en donner.  » Ceux qui sont  » fake  » ou pas eux-mêmes, ils ne restent pas dans le décor de toute façon « , estime-t-il. Donc, si on comprend bien, il est important d’être vrai et soi-même dans ce genre de téléréalité pour arriver à trouver l’amour. Et, bien entendu, il faut y aller pour les bonnes raisons et non pas seulement pour être vu et agrandir son cercle de connaissances.  » C’est quelque chose qui te suit longtemps après. Donc même si ça ne fonctionne pas, les gens vont t’en parler « , rappelle Chloe.

De bons exemples

Ils sont toujours ensemble et amoureux, peut-être grâce à l’exemple de leurs parents respectifs qui sont aussi encore en couple. Et même s’ils viennent de deux mondes différents, ils sont parvenus à s’ajuster l’un à l’autre et passer à travers les difficultés.

Chloe fait également remarquer, avec justesse, que ce n’est pas mieux ailleurs.  » Il y a des journées plus difficiles que les autres, mais on regarde notre petite famille et ça vaut la peine « , dit-elle avec philosophie. Les débuts de relation, bien qu’excitants, ne représentent pas la réalité de tous les jours, rappelle-t-elle

Le couple en est un comme les autres, malgré des débuts publics. Ils prennent soin de leur relation et envisagent d’agrandir la famille. En effet, si Olivier veut trois autres enfants, Chloe n’est pas prête à aller aussi loin.  » On va y aller un à la fois.  » Peu importe le nombre, la grossesse sera planifiée afin que l’accouchement ne nuise pas aux travaux de la ferme qui sont, à certaines périodes de l’année, assez intenses.  » Comme pour les petits veaux du printemps « , compare Olivier en souriant.