Terrasses Godefroy : le promoteur change ses plans

BÉCANCOUR.  Le promoteur Camile Leboeuf a voulu écouter les inquiétudes des citoyens de Bécancour en apportant plusieurs modifications à son projet résidentiel locatif les Terrasses Godefroy. Ce dernier en a présenté les détails le 23 mars dernier lors d’une rencontre informative devant près d’une centaine de personnes.

Le développement résidentiel, qui sera situé dans l’axe des rues St-Onge et Godefroy, avait soulevé plusieurs inquiétudes chez les résidents du secteur, notamment ceux demeurant à l’arrière du futur développement, sur la rue Beaupré.

Afin de conserver leur quiétude, le promoteur a prévu éloigner des bâtiments des résidences de la rue Beaupré et relocaliser des espaces de stationnement, éliminant du même coup la voie de circulation du stationnement. « Il y aura plutôt un chemin carrossable qui sera là uniquement pour les véhicules d’urgence. Aucun résident ne va donc y passer avec sa voiture. On aura également moins de stationnements que prévu. On passera de 1,8 stationnement par logement à 1,6 », précise le promoteur. On prévoit aussi l’ajout de verdissement, d’aménagements paysagers et de plantation d’arbres.

Entre les Terrasses Godefroy et les résidents de la rue Beaupré, une bande de terrain a été cédée gratuitement à la Ville de Bécancour afin que cette dernière ait la possibilité d’y créer un parc linéaire incluant la piste cyclable. La Ville s’est d’ailleurs engagée auprès du promoteur à y faire de la plantation d’arbres de façon prioritaire.

Selon le promoteur, l’emplacement des Terrasses Godefroy amène aussi plusieurs avantages aux résidents de la rue Beaupré et du secteur. En plus du maintien et du développement de nouveaux commerces à proximité, ce dernier estime que les arbres et les immeubles viendront créer une barrière anti-bruit entre les maisons et l’autoroute 55 qui est appelée à être doublée. « Ça va également améliorer le cadre visuel, car présentement, derrière chez eux, c’est un champ non entretenu avec une vue sur l’arrière d’immeubles commerciaux de la rue Godefroy. Ce n’est pas la plus belle vue au monde! », plaide M. Leboeuf.

Présentation du projet des Terrasses Godefroy

Camile Leboeuf rappelle que son projet de développement résidentiel répond à un besoin de la communauté en contrant le problème de pénurie de logements, la rareté d’unités locatives pour les ainés et répondant au désir des retraités de demeurer dans le secteur.

« On ne veut pas nécessairement voir des gens de l’extérieur s’installer. La clientèle cible, ce sont les retraités de Bécancour. Ce sont donc nos voisins, leurs parents, alors c’est important pour nous que les citoyens soient en accord avec le projet et qu’il ne les dérange pas », mentionne Camile Leboeuf.

Les Terrasses Godefroy comprendront 108 appartements répartis dans trois bâtiments de 34 logements et un bâtiment de six logements. Ils comprendront également 16 logements abordables (à moins de 900$) ainsi que des stationnements extérieurs et intérieurs. « Ces logements abordables ne sont pas subventionnés par le gouvernement, alors aucune preuve de revenus n’aura à être fournie, ce sera sous la formule du premier arrivé, premier servi. C’est nous qui baissons volontairement le prix pour rendre le projet accessible à des gens qui ont moins de revenus », dit-il.

Le projet prévoit des espaces communautaires intérieurs et des aires extérieures communes comprenant beaucoup d’espaces verts. Ces espaces verts représentent 63% du site. M. Leboeuf explique qu’à titre comparatif, un projet résidentiel traditionnel comporte en moyenne 35% d’espaces verts. « On a pratiquement le double de verdure que dans d’autres projets, parce qu’on veut justement densifier intelligemment le site. Il y aura beaucoup de plantation d’arbres également », explique M. Lebœuf.

De plus, les différents bâtiments seront adaptés aux ainés grâce à la proximité des commerces et à l’ajout d’ascenseurs. « Notre projet s’adresse à des retraités, mais aussi à des personnes à mobilité réduite. Nos immeubles seront entièrement visitables, ce qui veut dire qu’une personne en fauteuil roulant va pouvoir accéder à l’entièreté du bâtiment », illustre M. Leboeuf.

Si la modification du règlement de zonage est acceptée au prochain conseil de ville, Camile Leboeuf espère que la construction prévue en deux phases débute à la fin de 2023.