Soulever les angles morts de la filière batterie

BÉCANCOUR.  Le 18 avril dernier, l’Association des groupes d’éducation populaire autonome (AGÉPA) Centre-du-Québec a convié la population et les partenaires du milieu communautaire à venir comprendre les angles morts du grand projet qu’est la filière batterie.

C’est une trentaine de personnes qui se sont déplacées à Bécancour afin d’en apprendre plus sur les impacts écologiques, socio-économiques et démocratiques d’un tel projet.

Quentin Lehmann, du Front commun pour la transition énergique, était le conférencier invité pour l’occasion. Il a présenté une cartographie de tous les projets en lien avec la filière sur le territoire selon quatre secteurs : l’extraction de ressource, les manufactures de batterie (principalement situées à Bécancour), les besoins énergétiques (dont la centrale nucléaire Gentilly-2) et l’agrandissement des infrastructures de transport (dont le port de Laprade, la 55 et la 30). 

M. Lehmann a également mentionné que Bécancour n’est aucunement à l’abri de vivre les effets boomtown. L’effet boomtown fait référence à un effet temporaire de croissance et de décroissance rapides de la taille de la ville accueillant une activité d’exploitation des ressources naturelles. Ceci peut alors entrainer des impacts sociaux et socio-économiques négatifs importants. 

À la suite de la conférence, les participants étaient invités à signer une lettre adressée au député de Nicolet-Bécancour, dénonçant l’impact écologique du projet et en demandant, entre autres, d’informer et de faire preuve de transparence envers la population tout en veillant à ce que les droits des communautés locales soient respectés.

Enfin, l’AGÉPA mentionne qu’elle offre de l’accompagnement aux comités citoyens de la région de diverses façons; aide à la mise en place de séances d’informations, diffusions d’activités, fonctionnement du milieu municipal, écriture de mémoire, etc. « On invite les différents comités citoyens à se tourner vers nous pour divers besoins. Nous avons une agente qui travaille aux luttes sociales et citoyennes afin de les accompagner », mentionne Nancy Hubert, coordonnatrice de l’AGÉPA. (SP)