Sainte-Cécile-de-Lévrard préservera et mettra en valeur les cloches de l’église

SAINTE-CÉCILE-DE-LÉVRARD. La municipalité de Sainte-Cécile–de-Lévrard a fait l’acquisition des trois cloches qui ornaient jadis l’église du village. Elle souhaite les mettre en valeur en les exposant de manière permanente dans un lieu accessible au public.

Au moment d’écrire ces lignes, l’endroit exact n’a pas encore été déterminé. « Nous attendons que les travaux au Parc Georgette-Baril soient terminés, parce que notre idée première, c’est de les intégrer à cet endroit. Mais quand monsieur le maire (Simon Brunelle) a parlé avec les nouveaux acheteurs de l’église, informellement, ils lui ont dit qu’ils seraient peut-être ouverts à ce qu’on les expose sur le terrain de l’église. Par contre, comme c’est tout récent, on n’a pas encore étudié cette proposition. Il n’y a donc rien de coulé dans le béton », mentionne la directrice générale de la municipalité, Amélie Hardy-Demers.

L’église a été officiellement vendue le 13 octobre dernier, quatre ans après sa mise en vente par l’Assemblée de Fabrique de la paroisse Saint-Jean-Paul-II (détails à la page 5 et, plus encore, au www.lecourriersud.com).

Valeur patrimoniale

Pour la municipalité de Sainte-Cécile-de-Lévrard, les cloches ont une très grande valeur patrimoniale, puisqu’elles ont été payées par ses citoyens à l’époque. Elles ont été installées en 1909.

Chacune d’elles porte une inscription indiquant quels ont été leurs contributeurs. Par exemple, il est gravé « don des paroissiens du troisième rang » sur la cloche appelée « Marie » (la deuxième plus grosse des trois). La cloche nommée « Joseph » (la plus petite) porte quant à elle l’inscription « don des paroissiens du quatrième rang ». Le nom du premier curé de la paroisse, Charles-Édouard Provencher, figure sur au moins deux des trois cloches, dont la plus grosse, nommée « Jésus ».

Les cloches ont été fabriquées en France par les Cloches Paccard, une entreprise toujours en activité, selon les recherches de la directrice générale de la municipalité. Cette entreprise date de 1796.

La cloche « Jésus » pèse 1500 livres, la cloche « Marie », 800 livres, et la cloche « Joseph », 700 livres.

La municipalité a procédé à l’acquisition des cloches pour la somme de 7200 $, plus des frais de transport, en juin dernier. « Comme les cloches ont été cédées à la Fabrique de -Sainte-Cécile-de-Lévrard en 1909 (devenue avec les fusions la Paroisse -Saint-Jean-Paul-II), celles-ci n’appartenaient plus à la municipalité. C’est pour cette raison que nous avons dû les acheter à la Paroisse », explique M^me Hardy-Demers.

« Cette dernière nous a permis d’être le premier acheteur, puisque d’autres personnes avaient levé la main, et pas nécessairement des citoyens de Sainte-Cécile. C’est très couru. Oui, les cloches, c’est religieux, mais c’est leur aspect patrimonial qui explique pourquoi on les a achetées. Elles sont très symboliques. On va donc valoriser cet aspect », poursuit la directrice générale.

Des affiches accompagneront les cloches pour informer la population de leur histoire et, par la même occasion, de l’histoire de la municipalité. « La seule chose qui reste en suspens, c’est où, exactement, se réalisera le projet, et quand… », termine-t-elle.