Première montréalaise inattendue pour Samuel Montembeault
Centre Bell, le 26 mars, les Panthers rendent visitent aux Canadiens. Parents, amis et admirateurs centricois de Samuel Montembeault se sont donné rendez-vous à la Mecque du hockey. Déception, c’est James Riemer qui est devant la cage des Floridiens. Mais, tel un conte de fées qui se poursuit depuis son rappel dans la LNH le 27 février, la fierté de Sainte-Gertrude fait son entrée sur la glace du Temple des Glorieux à 14:28 du premier engagement après trois buts accordés par son coéquipier. Un autre instant magique pour le gardien de but de Bécancour.
Dans les heures précédant le match d’hier soir, différentes sources d’information se contredisaient : Luongo, Montembeault, Montembeault, Luongo, c’est finalement à James Reimer que fait appel Bob Boughner pour garder le filet de son équipe.Pour les partisans de Samuel Montembeault présents à Montréal et devant leur téléviseur, on aurait compris qu’on accorde un possible dernier adieu à Roberto Luongo dans sa ville natale avant une retraite bien méritée. Mais Reimer, pourquoi? De l’autre côté, avec neuf parties dans la Ligue nationale en cette fin de saison 2018-2019, on peut difficilement se plaindre de l’utilisation du jeune athlète par son entraineur.
Bien qu’il ait joué à Miami, San José ou Los Angeles, il demeure que pour tout jeune Québécois qui a déjà rêvé de la Ligue nationale comme Samuel Montembeault, la glace du Centre Bell revêt un caractère particulier, quasi mythique. Mais ce sera pour une autre fois… jusqu’à 14 :28 de la première période de cet autre match qui restera dans la mémoire longtemps. Bob Boughner prend la décision de remplacer Wiemer par Samuel. Il enfile son masque, prend son gant, son bloqueur et son bâton et fait son entrée. C’est bien vrai, pas de doute. «Now in the goal for the Panthers, le numéro trente-trois, number thirty three, Sam Montembeault», annonce la voix du Centre Bell, Michel Lacroix.
Sylvain Houle de Nicolet, à deux rangées derrière le filet des Panthers, est saisi de bonheur! André Alie, lui aussi présent en compagnie de son frère et de son filleul, n’en croit pas ses yeux. Incroyable, il va voir en personne un élève de l’École secondaire la Découverte de Saint-Léonard-d’Aston qu’il a entrainé dans le meilleur circuit de hockey au monde. En voilà un qui ne regrettera jamais le cadeau de Noël offert à Antoine. Il était là, lui aussi, l’auteur de ces lignes, juché sur la galerie de presse à soudainement ne plus se chercher une histoire à écrire. Elle s’écrivait toute seule!
Encore plus important, par un drôle de hasard, à quelques mètres du journaliste du Courrier Sud, dans les hauteurs du Centre Bell, section 312 pour être exact, une maman, un papa, une copine et le couple chez qui Samuel Montembeault séjournait en pension dans le Junior qui n’en reviennent tout simplement pas : Samuel joue dans la LNH sur la glace du Centre Bell!
Rencontrée après la partie à proximité du vestiaire des Panthers de la Floride où elle attendait son grand garçon, Manon Royer était encore sur le coup d’une vive émotion. «C’est stressant à la télévision. En personne, cela l’est encore plus. Je l’étais à son premier match dans la LNH à Miami, c’était rien comparé à ce soir lorsqu’il a embarqué en remplacement de Reimer au Centre Bell», souligne le mère du gardien de but. Mario Montembeault, le père, était lui aussi ébahi. «Tout va vraiment vite. Tout le cheminement qu’il fait. C’est incroyable. Ça va vraiment bien. On est fier de lui. On le suit à la télévision. On n’a pas raté un match, c’est certain. À San Jose, il a fait un de ces arrêts! Quand il a sorti la patte, j’étais sur mon divan et j’ai fait pareil», de confier Mario dans un éclat de rire communicatif. Du vrai hockey de salon pour le père de Samuel!
Côté résultat, dans une cause perdue face à des Canadiens affamés par une place dans les séries, Samuel Montembeault a accordé trois buts, dont un contre le Victoriavillois Philip Danault. Entres Centricois, on lui pardonnera!