Odanak projette d’implanter une maison pour femmes victimes de violence

ODANAK.Le Conseil des Abénakis d’Odanak envisage la construction d’une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence dans la communauté d’Odanak. Cette maison permettrait aux femmes autochtones de quitter une dynamique de violence, d’être hébergées avec leurs enfants et de recevoir des services de soutien vers une reprise de contrôle de leur projet de vie.

Le conseil a répondu à l’appel de candidature lancé par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). Cette dernière souhaite en effet implanter une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence dans une communauté des Premières Nations.

Dans cette lancée, le conseil de bande a publié un sondage sur ses réseaux sociaux afin de prendre le pouls de la communauté. «On sonde la population pour savoir si c’est vu d’un bon œil par les membres de la communauté d’accueillir ce type de ressource», mentionne Daniel G. Nolett, directeur général du Conseil des Abénakis d’Odanak.

Parmi les questions du sondage, on demande en outre à la communauté si elle croit que l’implantation de ce type de résidence pourrait avoir des retombées négatives pour Odanak. «Ça peut changer un peu la dynamique de la communauté. Les femmes et les enfants qui vont quitter un foyer de violence amènent un bagage avec eux et ça peut amener des répercussions sur le voisinage de cette résidence», explique le directeur général.

D’ailleurs, si la réponse de la communauté s’avérait négative, le conseil pourrait reconsidérer sa candidature. «À première vue, c’est une belle opportunité sur laquelle on a sauté. D’un autre côté, même si la communauté est d’accord avec le projet et que le dossier est complet, ça se peut, en fin de compte, qu’on ne soit pas retenu. La décision ne nous revient pas», rappelle M. Nolett.

Les communautés qui souhaitent soumettre leur dossier ont jusqu’au 15 janvier pour le faire. Les membres de la communauté d’Odanak peuvent également répondre au sondage sur la plateforme Survey Monkey.  Le lien est disponible à partir de la page Facebook du Conseil des Abénakis d’Odanak.