Mobiliser le milieu pour réaliser des actions supplémentaires en faveur d’une agriculture durable

NICOLET.  Le Club agroenvironnemental Yamasol poursuit ses actions auprès des entreprises agricoles qui s’investissent dans une agriculture durable.

Une centaine d’entreprises agricoles cultivant des terres sur 21 000 hectares ont déjà tiré profit d’un projet novateur réalisé de 2013 à 2018. Grâce au financement du programme Prime-Vert du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le Club Yamasol poursuivra son travail en mobilisant le milieu afin de permettre aux entreprises d’exécuter des actions supplémentaires.

Des actions de mobilisation à venir

Les agriculteurs sont rendus à l’étape d’intégrer à la ferme des pratiques culturales visant l’amélioration de la qualité de l’eau. Poursuivre le travail de mobilisation des entreprises agricoles et de sensibilisation des bonnes pratiques agricoles au sud du Lac St-Pierre, c’est ce que le Club agroenvironnemental Yamasol fera. « Les producteurs sont les premiers acteurs de ce projet. De nombreux partenaires du milieu, comme des entreprises privées de services agricoles et les municipalités, participent également à ce projet » mentionne madame Sylvie Huard, agronome chargée du projet au Club Yamasol. Ces exploitations agricoles font un pas de plus en faveur de l’agroenvironnement en s’engageant dans un projet commun qui les mène à repenser leurs manières de travailler la terre.

Une journée d’information est organisée pour tous les producteurs agricoles, le 2 avril prochain au musée des Abénakis concernant les bonnes pratiques agricoles de 9:45h à 16h.

À cette occasion, il sera question de la poursuite des actions agroenvironnementales ciblées dans le secteur des bassins orphelins au sud du Lac St-Pierre à 14h15. Le musée se trouve au 108, Waban-Aki, Odanak, tout près de Pierreville. Bienvenue aux producteurs !

 

Des actions concrètes ont étés réalisées

L’érosion des sols peut avoir des conséquences sérieuses sur les terres et les voies d’eau. La perte de terre végétale (topsoil) peut représenter jusqu’à 30 tonnes de sol arable par hectare lorsque les champs sont cultivés de façon intensive. Avec la collaboration de conseillers spécialisés en agroenvironnement, des entrepreneurs agricoles ont adopté des bonnes pratiques qui s’avèrent plus douces pour leurs terres et pour l’environnement. Ces pratiques font appel à de nouvelles méthodes qui contribuent à la réduction de l’érosion des sols et de leur glissement vers le lac Saint-Pierre et, du coup, à la diminution de l’ensablement des lieux de reproduction de la perchaude. En outre, les agronomes et les ingénieurs ont dressé des cartes « géoréférencées » adaptées à chacune des fermes participantes. Ces cartes ont constitué des outils d’intérêt pour soutenir les entreprises agricoles dans leur changement de pratiques. Par exemple, l’entrepreneur agricole et le spécialiste ont visité ensemble les endroits de la ferme touchés par des problèmes d’érosion. Par la suite, ils ont sélectionné et appliqué les solutions les mieux adaptées à la situation.

 

Des actions de communication

Le projet mené dans le Centre-du-Québec a fait l’objet d’une vidéo où sont présentées les techniques ingénieuses mises en place par les entreprises agricoles. Les témoignages des producteurs sont particulièrement inspirants et instructifs. Cette vidéo est diffusée sur la chaîne YouTube du MAPAQ. Vous pouvez aussi écrire « vidéo Club Yamasol » dans votre moteur de recherche et vous le trouverez très facilement. Des pratiques culturales qui réduisent l’ensablement du lac Saint-Pierre seront également identifiées par des pancartes. L’installation des pancartes de ces bonnes pratiques aux abords des routes est un autre moyen pour informer le milieu.

 L’équipe du Club Yamasol est toujours prête à discuter des bonnes pratiques avec les entrepreneurs agricoles. Pour information, vous pouvez communiquer au 819 293-8255, poste 4460.

Mentionnons que le lac Saint-Pierre est un refuge d’une grande diversité biologique. Unique au Québec, ce joyau abrite près de 300 espèces d’oiseaux et plus de 70 espèces de poissons. Il a d’ailleurs été désigné réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO en 2000.