MI Maintenance Industrielle s’attaque à ses émissions de GES

BÉCANCOUR. « Si on ne prend pas de mesures, les générations futures paieront le prix pour nous. »
C’est guidé par cette conviction que Dany Beauregard, directeur général de MI Maintenance Industrielle, s’est engagé dans une démarche visant à réduire l’empreinte écologique de son entreprise de Bécancour.

« On a analysé plein de choses. On a fait le tour de tout ce qu’on pouvait améliorer et ensuite, on s’est doté d’un plan d’action », mentionne M. Beauregard, qui a bénéficié du soutien de la SADC de Nicolet-Bécancour tout au long de la démarche (par le biais du Programme d’accompagnement en développement durable ProAction).

Le gros morceau de ce plan d’action concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’entreprise qui, comme son nom l’indique, se spécialise en maintenance industrielle (pompage industriel, nettoyage haute pression, transport en vrac, mécanique industrielle, location de machinerie lourde), avec un volet de placement de personnel (mécanique et soudure, principalement). Un inventaire des GES émis par l’entreprise a été réalisé et des priorités d’interventions (à court, moyen et long termes) ont été ciblées.

« L’achat de véhicules électriques légers sera notre première action. Ça se fera graduellement. J’ai deux camionnettes (pickups) en commande. Elles s’ajouteront bientôt à la voiture électrique et au véhicule hybride qu’on a déjà », indique M. Beauregard.

Deux bornes de recharge sont déjà installées sur le terrain de l’entreprise, et au moins deux autres se grefferont à elles dans un avenir rapproché.

« En ce qui concerne nos véhicules lourds, il n’y a pas vraiment de technologies qui existent, pour l’instant, afin d’aider à réduire nos émissions », poursuit Dany Beauregard, qui demeurera à l’affût des percées en la matière, étant bien conscient que ces véhicules sont les plus grands responsables des émissions de GES dans son entreprise. « Leur remplacement sera une intervention à plus long terme », consent-il.

D’ici là, toutefois, tous les conducteurs de véhicules lourds de l’entreprise seront formés à l’éco-conduite, c’est-à-dire une conduite qui permet de réduire la consommation de carburant tout en améliorant la sécuritaire routière et l’empreinte environnementale des véhicules.

Réduction de plastique

L’entreprise se dotera aussi d’un réservoir de 2000 litres d’urée, une substance qui est mélangée au carburant des camions de pompage et de nettoyage. Une station de lave-glace en vrac sera par ailleurs aménagée sur le site. « Actuellement, on achète l’urée et le lave-vitre en bidons de 4 litres. Ça fait beaucoup de plastique! », indique Dany Beauregard.

L’implantation du réservoir d’urée et de la station de lave-glace en vrac représente un investissement d’environ 15 000$, mais aussi des économies à court/moyen termes: « On a calculé qu’on paierait à peu près moitié prix en achetant en vrac. Alors, en plus d’être plus écologique, la station sera rentabilisée d’ici cinq ans », analyse-t-il.

Il ajoute que pour les employés, le nouvel aménagement sera facilitant: « Tout sera au même endroit. Et du côté de l’administration, on n’aura plus à gérer l’achat des bidons. Il n’y aura que les réservoirs à remplir, peut-être une fois par année ».

Santé et sécurité en priorité

Dany Beauregard est d’avis que ce choix sera également avantageux pour la croissance de l’entreprise: « On vient éliminer beaucoup de petite gestion. On aura l’esprit plus clair pour se concentrer sur des choses plus importantes », fait-il valoir.

L’une de ces choses, c’est la santé et la sécurité au travail. « On œuvre dans un domaine très dangereux, alors on veut mettre l’accent à la bonne place. De nos jours, il n’est plus question d’effectuer le travail le plus rapidement possible, mais de le faire de façon sécuritaire. En libérant la tête des employés, c’est plus facile d’avoir une meilleure vision d’ensemble. Tout le monde en bénéficiera, autant les gestionnaires que les employés. »

Des petits plus pour l’environnement

Toujours dans le but de réduire son empreinte écologique, MI Maintenance industrielle procédera également au remplacement de ses éclairages extérieurs. « Nous passerons à la technologie LED, qui est moins énergivore », mentionne Dany Beauregard.

Lorsque viendra le temps de rénover le bâtiment, des solutions écoénergétiques seront privilégiées, notamment pour le chauffage et la climatisation.

Au quotidien, du papier recyclé sera désormais employé, et on continuera à mettre au recyclage tout ce qu’il est possible de récupérer. Le covoiturage sera également moussé auprès de toute l’équipe.