Maladie, perte d’autonomie et vieillissement: un outil pour discuter des vraies choses

PROCHE AIDANCE. Les associations de proches aidants du Centre-du-Québec lançaient ce mardi un outil voulant faciliter la discussion concernant les délicats sujets que sont la maladie, la perte d’autonomie et le vieillissement d’un proche.

Il s’agit d’un guide à remplir en famille ou avec d’autres personnes de son entourage en prévision du vieillissement ou de la maladie actuelle ou éventuelle d’un proche. Ses huit volets sont conçus pour susciter des réflexions et amener des échanges sur les différentes réalités qui pourraient survenir au fil du temps.

L’idée derrière l’outil est de connaître l’opinion et les volontés de tous, y compris le ou les parents vieillissants, afin d’éviter d’éventuelles frictions et malentendus. En effet, l’exercice permet à chacun d’énoncer ses inquiétudes, ses attentes, ses préférences et ses limites avant même que les situations ne se présentent.

Le guide s’intitule «Parents vieillissants, parlons-en!». Il est disponible sous forme de brochure papier ainsi qu’en ligne. Une fois rempli, on le conserve précieusement pour pouvoir s’y référer au moment opportun. «C’est un outil polyvalent qui permet de faire des choix éclairés pour l’avenir. Il peut être utilisé dès le début du parcours de proche aidance ou encore bien avant qu’arrive la maladie ou que ne survienne la perte d’autonomie», commente Maryse Vallée, de l’Association des personnes proches aidantes de Drummond.

«Il arrive un temps où il faut prendre des décisions parfois lourdes et difficiles [au sujet d’un proche malade ou vieillissant], que ce soit à la suite d’une chute, de pertes cognitives grandissantes ou autres. Par exemple, est-ce le temps de lui retirer le permis de conduire, de le placer, de mettre des ressources en place?», partage Véronique Mergeay, de l’Association des personnes proches aidantes Bécancour – Nicolet-Yamaska. «Souvent, ces décisions reposent sur les épaules du proche aidant.»

Or, elles ne font pas nécessairement l’unanimité dans la famille et deviennent des sources de tension, poursuit-elle. «On s’est dit: « Et si on s’organisait pour que les discussions aient lieu avant? « . Le temps venu, cela faciliterait la vie du proche aidant parce que tout le monde serait au courant de ce qui a été discuté et de ce que la personne concernée veut.»

C’est à la suite de cette réflexion qu’est né ce projet de guide d’accompagnement, réalisé avec la contribution financière de l’Appui pour les proches aidants Centre-du-Québec.

Accompagnement

Pour accompagner les familles dans ce processus de réflexion, les trois associations de proches aidants du Centre-du-Québec mettront une ressource à leur disposition une journée par semaine. «Certains sujets sont plus délicats à traiter, fait remarquer  Fabienne Achermann, de l’Association des personnes proches aidantes Arthabaska-Érable. Avec l’accompagnement d’une intervenante, [elles pourront] essayer de voir quels compromis pourraient être possibles.»

Pour obtenir un exemplaire de ce guide, il suffit de contacter l’Association des personnes proches aidantes de son secteur, qui pourra l’acheminer en version papier ou électronique.

À noter que le guide est aussi disponible pour téléchargement dès maintenant sur le site web de l’APPAD (https://www.appad.ca/guide-accompagnement). L’option sera aussi offerte sous peu sur le site web des deux autres associations.

Pour joindre l’Association des personnes proches aidantes Bécancour – Nicolet-Yamaska, on compose le 819 606-0076 ou le 1 855 350-0076. Courriel: info@prochesaidantsbny.ca.