L’usine de recyclage de pneus se fait attendre

BÉCANCOUR. Annoncé à l’automne 2019, le projet d’usine de recyclage de pneus piloté par Écosource recyclage tarde à se concrétiser dans le parc industriel et portuaire de Bécancour. La construction pourrait même être repoussée à 2023, laisse entendre la -présidente-directrice générale Hélène Major.

« On souhaite vraiment que ce soit en 2022 mais présentement, on ne peut pas le confirmer. Ce n’est pas encore assez sûr », dit-elle.

Un changement de partenaire financier serait notamment à l’origine de ce nouveau retard. « On est toujours en négociation avec des gens. On ne sait pas quand ça va aboutir. Avec la COVID, ce n’est pas facile ! Mais c’est toujours dans l’air », assure Mme Major.

Le projet demeure le même qu’annoncé il y a un peu plus de deux ans, ajoute-t-elle. « Ce qui était prévu à la base va rester tel quel. S’il y a de quoi, ça va s’améliorer. On va partir sur du solide. On va le faire pour du long terme. C’est tout ce que je peux dire pour le moment. »

Maurice Richard, président-directeur général de la -Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), confirme qu’Écosource recyclage détient l’ensemble de ses permis pour démarrer la construction.

« Il faut comprendre qu’un dossier dans le domaine du recyclage, c’est toujours complexe, parce qu’il y a toujours un enjeu de provenance des matériaux, de transport et de distances à parcourir », explique M. Richard.

Il rappelle que la particularité de cette usine tant attendue est qu’elle ne recyclera pas uniquement une partie du pneu, mais bien sa totalité, peu importe son type ou son format. « Partout ailleurs où l’on recycle des pneus, il y a toujours des éléments qu’on ne recycle pas. Il ne faut pas oublier que dans un pneu, il y a du métal et plusieurs matériaux dont on n’a pas conscience », précise-t-il.

Selon les prévisions, la future usine devrait traiter entre 25 000 et 30 000 tonnes de matière dès sa première année d’activité, ce qui représente environ trois millions de pneus ordinaires. À plus long terme, elle vise une capacité annuelle de 70 000 tonnes.

Écosource recyclage prévoit investir 13 M$ pour sa mise en place. L’usine totalisera 40 000 pieds carrés et sera équipée d’un laboratoire de test et de recherche qui lui permettra d’offrir à sa clientèle une grande variété de produits exempts de contaminants. Elle créera une quinzaine d’emplois.

(Avec la collaboration de Stéphanie Paradis)