L’intégration au secondaire démasquée

ÉDUCATION. L’année 2020 n’y fait pas exception. Début octobre, l’école secondaire Jean-Nicolet tient ses habituels camps d’intégration des élèves de secondaire un. Tenus classe par classe au Centre des arts populaires de Nicolet, les «nouveaux» se sont rendus à pied au camp où les attendaient une multitude d’activités qui visent à apprendre à se connaître tout en s’amusant.

«C’est vraiment plaisant. Je découvre tous les élèves de ma classe. Oui je connaissais les noms, mais je ne savais pas nécessairement d’où ils venaient et ce qu’ils aiment. Pour l’avenir, ça va nous aimer à s’entraider, je pense», rapporte Fleurie-Anne Piché.

Un enthousiasme partagé par Liam Drouin. «Avec le passage au secondaire, je me demandais comment cela allait se dérouler. C’est différent du primaire c’est certain. Mais avec une activité comme aujourd’hui, je vais pouvoir me faire plus d’amis en découvrant des intérêts communs».

Des témoignages des principaux intéressés qui confirment à merveille les objectifs que se fixe l’organisatrice des camps d’intégration Claudia Bourgeois. Animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire à l’école Jean-Nicolet, elle peut d’ailleurs compter sur le soutien de ses collègues Caroline Côté, Sandrine Fillion, des professionnels de l’école et de marraines de secondaire cinq pour permettre aux élèves de se connaître et de développer de nouvelles amitiés tout en atteignant des objectifs bénéfiques pour le vivre ensemble scolaire.

«Le camp favorise le développement d’un sentiment d’appartenance à notre école. C’est important que les nouveaux élèves se sentent bien dans leur nouvel environnement de vie. C’est comme une activité symbolique, un rite de passage à la fois éducatif et amusant. C’est aussi une façon efficace d’éliminer certaines peurs reliées au secondaire en leur démontrant que tant des adultes de l’école que des élèves sont là pour les soutenir», explique Claudia Bourgeois en soulignant l’importance du dépassement individuel dans ce type de journée.

«Par les jeux et les discussions, chaque jeune à la chance de se démarquer par des aptitudes qui lui sont propres et peut-être encore ignorées par ses pairs. Des forces valorisées qu’il pourra mettre à profit dans l’avenir tant pour lui que pour le groupe», ajoute-t-elle.

De son côté, Luc Bélanger profite de ses journées pour découvrir une autre facette des élèves dont il est le titulaire. «Ça me permet de les connaître dans un autre contexte que l’école. C’est plus ludique et c’est une belle occasion de discuter. Pour eux aussi, cela leur permet de nous découvrir à l’extérieur du cadre scolaire. Il faut se le rappeler, une classe c’est comme une équipe. Et un camp d’intégration c’est une occasion unique de bâtir l’esprit d’équipe surtout cette année avec les classes-bulles où on est toujours avec les mêmes personnes», indique l’enseignant d’éducation physique.

Au total, dans une ambiance médiévale, les élèves auront eu l’occasion de fabriquer une héraldique et de compétitionner dans un Fort Boyard conçu pour eux. Leur camp d’intégration aura également suscité une réflexion à partir d’une légende et, par un emprunt à la modernité via le vol de drones, de concrétiser le «Un pour tous, tous pour un» des mousquetaires d’Alexandre Dumas.