Les enjeux sociaux et de santé mentale préoccupent le CIUSSS MCQ

SANTÉ. Le président-directeur général du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), Carol Fillion, se dit grandement interpellé par les enjeux psychociaux et la santé mentale.

M. Fillion a profité mardi soir de la réunion du conseil d’administration, tenue en mode virtuel, pour présenter les investissements 2020-2021 de son établissement. «Je trouve important que les membres du CA soit au fait de l’ensemble des investissements et de donner un ordre de grandeur, une image de la façon dont on a transformé les investissements en services à la population», a-t-il indiqué.

Le PDG a fait part d’un soutien de près de 2 M $ pour appuyer le développement d’un équilibre plus favorable dans la population. La jeunesse préoccupe aussi la direction du CIUSSS MCQ. «On se doit d’accompagner nos jeunes dans un moment de leur vie où la socialisation est importante. Depuis la COVID, ils vivent cependant dans un monde qui ne favorise pas le développement nécessaire à leur épanouissement», a-t-il exprimé.

L’établissement, a-t-il précisé, touchera de façon récurrente 6 M $ par année pour les programmes en protection de la jeunesse. En santé publique, le CIUSSS MCQ disposera d’une enveloppe de 4 M $ en vue d’augmenter les moyens pour les enquêtes et être à l’affût de l’évolution de la COVID-19 afin d’agir promptement pour protéger l’ensemble de la population.

Un montant de plus de 800 000 $, par ailleurs, a été alloué pour les proches aidants. «Ce sont des alliés importants. On travaille avec les organismes communautaires qui nous permettent de développer et maintenir un tissu sociocommunautaire pour favoriser l’autonomie des gens», a fait valoir le PDG.

Répondant à une question à savoir quelles actions ont été posées sur le terrain en lien avec les enjeux sociaux, Carol Fillion a rappelé les interventions, depuis le mois d’août, de ces équipes d’intervenants psychosociaux qui sont allés à la rencontre des gens dans les parcs et autres lieux publics pour dépister ou détecter les personnes pouvant être confrontées à un déséquilibre en santé mentale ou vivant une situation de détresse. «Ce mode d’intervention a permis plus de 3500 prises de contact, dont 360 à Drummondville. De ce nombre, 36 personnes se sont prévalues de services pour les accompagner», a-t-il précisé.

En plus de ces brigades, le CIUSSS MCQ, a-t-il poursuivi, a ajouté huit ressources à temps complet pour la santé mentale des adultes, et deux ressources dédiées à la détresse émotive et à l’anxiété des jeunes.

«On est une région proactive, a soutenu M. Fillion. On maintient nos investissements et nos énergies dans le déploiement des programmes pour les troubles mentaux. Le financement annoncé lundi (2 novembre) par Lionel Carmant nous permettra de faire des pas supplémentaires. Nous pourrons cibler davantage les populations à risque et qui n’ont pas développé un historique de demandes de services.»

Enfin, si le délai d’attente moyen pour l’obtention d’un service se situe à 25 jours dans la région, le PDG invite les citoyens qui vivraient un déséquilibre ou un moment de détresse à composer le 8-1-1. «Vous obtiendrez un soutien dans l’immédiat. En présence d’une situation d’urgence, nous avons aussi des équipes qui peuvent être interpellées pour fournir un service adapté. Toute situation d’urgence trouve une réponse dans l’immédiat», a-t-il assuré.

Chez le personnel

Dans son compte-rendu de la rencontre de septembre du comité sur les ressources humaines, Chantal Plourde, a révélé une augmentation de l’absentéisme au cours des deux dernières périodes. Depuis le début de la pandémie, on constate une hausse des absences pour motifs psychologiques.

Différents moyens ont été déployés, a-t-elle souligné, pour assurer un soutien psychologique aux employés, dont la mise en place d’une ligne téléphonique au début de la pandémie et le programme d’aide aux employés.

Intégration des PAB

Le CIUSSS MCQ a intégré un total de 341 nouveaux préposés aux bénéficiaires, et 51% l’ont été au Centre-du-Québec. «L’intégration se déroule selon les attentes et les commentaires sont très positifs», a fait savoir Mme Plourde. Le CIUSSS a obtenu 172 bourses pour la nouvelle cohorte qui entamait sa formation cet automne. Aux dernières nouvelles, on dénombrait 140 inscriptions.