Les commerçants seront-ils prêts?
ÉCONOMIE. Au début de l’hiver, une rencontre s’était tenue avec les gens d’affaires du village pour les préparer à la venue du complexe équestre qui leur amènera une importante affluence de clients.
Si l’on considère qu’il y avait un peu plus de 1600 personnes à Gentilly, lors dernier recensement, la population du secteur pourrait pratiquement doubler lors des plus gros événements puisqu’il faut prévoir au moins trois personnes par cheval, en plus de tous les spectateurs qui viendront de l’extérieur.
Ce sont surtout les commerces de services essentiels qui ont été les plus conscientisés à l’impact qu’aura le complexe équestre. «Parce qu’il y en a qui logent dans leur remorque habitable. Ils ont besoin d’épicerie, de la SAQ, note la directrice générale du complexe équestre. L’Intermarché a bien compris qu’il faudra accueillir tout ce monde-là. Le dépanneur Sonic semble nous dire qu’il est prêt.»
La rencontre avait également comme objectif de sensibiliser les gens d’affaires à saisir les opportunités, mais il n’y a pas eu de retour depuis. «Je crois que les gens veulent voir avant, estime Martine Fortin. C’est difficile pour eux de rendre ça concret. Ils ne peuvent pas imaginer ce que ce sera quand il débarquera un événement.»
Le complexe équestre pourrait amener notamment des besoins en hébergement. «On a un motel de 38 chambres (à Gentilly). C’est sûr que le débordement va se faire jusqu’à Trois-Rivières pour les nuitées, mentionne la directrice. Parce que les organisateurs de concours doivent loger leur personnel, leurs juges. Il y a aussi les compétiteurs qui ne logent pas tous dans leur roulotte.»
L’offre en restauration pourrait aussi être augmentée. «Les gens voudront aller manger ailleurs, croit Mme Fortin. On est assez restreint à Gentilly pour l’instant. C’est certain qu’on aura le steakhouse «Pur Sang» qui est là et le café-terrasse qui ouvrira en mai, et les quelques restaurants comme le Resto-Gentilly, le Stratos et la petite roulotte à patate qui va rouvrir. Je sais aussi qu’il y a quelqu’un qui a acheté l’édifice près du presbytère et qui veut faire un restaurant.»
Celle-ci croit que les gens vont s’ajuster au fur et à mesure. «Les organisateurs de concours sont très conscients que nous arrivons dans un village qui n’a jamais eu d’événement équestre de cette ampleur, que c’est la première année et que nous allons développer graduellement, lance-t-elle. On va grandir ensemble là-dedans.»