Le Chef de Wôlinak en appelle au calme et à la transparence

WÔLINAK.  Constatant que la tension demeure élevée dans la communauté à la suite de la suspension du directeur général Dave Bernard, le Chef du Conseil des Abénakis de Wôlinak, Michel R. Bernard, en appelle au calme et demande à tous les membres de faire preuve d’unité.

« Ces dernières semaines démontrent que nous avons besoin que les choses se calment et reviennent à la normale. Il est temps que l’animosité qui règne dans la communauté se dissipe et que les appels à la violence entendus récemment cessent. Le climat hostile qui règne actuellement ne fait que compromettre l’évolution sociale, culturelle et économique de notre Première Nation », a déclaré le Chef Bernard.

Transparence et reddition de compte à la population

Le Chef insiste particulièrement sur la responsabilité des élus, lesquels doivent faire preuve d’une éthique exemplaire et ne pas envenimer la situation. À cet égard, il rappelle qu’une médiation se tient présentement entre les différents membres du Conseil afin de tenter de régler les trop nombreuses procédures concernant les élections passées, mais surtout afin de prévenir ceux susceptibles de survenir dans les élections futures. Cette médiation est présidée par un juge de la Cour fédérale et vise à tenter de réconcilier toutes les parties en cause.

Tout en respectant la nature confidentielle de cette médiation, le Chef tient néanmoins à manifester son inquiétude quant au fait que certains élus semblent faire primer leurs intérêts personnels sur ceux de la communauté. Ainsi, certaines exigences posées dans le cadre de la médiation impliquent des dépenses substantielles par le Conseil. Or, le chef tient à rappeler que les sommes à la disposition du Conseil appartiennent à l’ensemble de la collectivité, et non pas à certains individus en particulier.

« En tant que Chef, je m’oppose aux importantes demandes monétaires de certains élus du Conseil. Les fonds qui seraient utilisés pour répondre à ces demandes ne sont pas les miens, mais bien l’argent des membres, l’argent de la communauté. Ultimement, vu l’importance des montants et des questions en jeu, et vu les conflits d’intérêt potentiels des gens impliqués, il revient à tous les membres de prendre ces décisions et non pas uniquement au Chef et aux conseillers », de préciser le Chef Bernard.

Pour les mêmes raisons, et par souci de transparence et du principe de reddition de compte que doivent les élus à la population, le Chef suggère que soit rendues publiques toutes les questions débattues lors de la médiation, et les documents échangés à cette occasion. Il invite donc toutes les parties à la médiation à dévoiler leurs demandes et les expliquer à la population de Wôlinak.

D’ici là, le Chef étudiera tous les recours possibles afin d’assurer une saine gestion des fonds publics et le respect de la volonté des membres de la communauté. (SP)