La résidence Lucie Guévin deviendra une maison de chambres

NICOLET. La résidence pour personnes âgées Lucie Guévin changera de vocation prochainement. Thermoform vient d’en faire l’acquisition pour héberger ses travailleurs étrangers.

« Mon contrat avec le CIUSSS MCQ se termine le 30 juin. Au cours des dernières semaines, il s’est occupé de trouver de bons endroits, avec les familles, pour relocaliser mes patients », mentionne Mme Guévin.

Lucie Guévin a dû se résigner à vendre sa résidence pour des raisons de santé. « Ça faisait quelque mois que j’y pensais, mais que je ne me décidais pas. Finalement, j’en ai parlé à ma famille et à ma gestionnaire du CIUSSS cet hiver, et on a convenu avec beaucoup d’émotions qu’il fallait effectivement que j’arrête de prendre soin des autres et que je prenne soin de moi, maintenant », dit-elle, émotive.

Elle aurait souhaité que ses résidents puissent continuer à être hébergés sur place, mais il lui était impossible de transférer son permis à un éventuel acheteur. C’est le cœur gros qu’elle les a vus quitter un à un, tout en préparant son propre départ.

Deuxième vie

Lucie Guévin détenait la résidence depuis 15 ans. Le bâtiment, construit en 1987, a toujours hébergé des personnes âgées. Elle en était la quatrième propriétaire. 

Les nouveaux propriétaires écriront une nouvelle page d’histoire en lui conférant une vocation de maison de chambres. Thermoform prévoit effectuer bientôt quelques petites rénovations pour ensuite permettre à ses neuf travailleurs étrangers d’y emménager.

« Il fallait leur trouver un endroit où habiter et présentement, il n’y a rien sur le marché », explique Jérôme Lacerte, copropriétaire de Thermoform.

Pénurie de logements

Confrontée à la pénurie de logements, l’entreprise a décidé d’être proactive et de faire l’acquisition de bâtiments destinés à loger ses travailleurs. La résidence Lucie Guévin était toute désignée pour mettre la table à ce projet.

« Nous aurons aussi besoin d’un autre endroit parce que l’année prochaine, neuf autres travailleurs étrangers s’en viennent. On continue de regarder ce qui est disponible », affirme M. Lacerte.