La résidence Jeanne l’Archevêque a de nouveaux propriétaires

NICOLET. La Résidence Jeanne l’Archevêque de Nicolet a changé de mains. Un couple dans la quarantaine en a pris la relève en septembre dernier.

David Guilbert et sa conjointe Julie René lorgnaient ce projet depuis le mois de novembre 2019. Lorsque la pandémie s’est déclarée, le couple était déjà bien avancé dans son projet d’acquisition. « Mon idée était faite. Est-ce que ça m’a fait peur? Oui. Mais on a décidé de plonger, on s’est dit: « On va travailler fort et ça va marcher ». C’est un défi en pandémie d’accompagner ces personnes dans cette étape de leur vie, soit de quitter la maison et d’aller en résidence», mentionne M. Guilbert.

Il était clair dans son esprit qu’il allait y être présent tous les jours. Il y dort même parfois. «J’ai accompagné mon père dans les derniers moments de sa vie; ç’a peut-être réveillé une petite cloche en moi. Et les aînés adorent ma blonde. Je trouve que les aînés sont trop souvent traités comme des vieux et non pas comme des personnes».

Puis, l’équipe de travail en place a aussi joué dans la balance. «Quand j’ai fait les démarches pour acheter l’entreprise, ça m’a allumé. S’il n’y avait pas eu cette petite équipe dévouée et près des gens, je n’aurais pas fait le saut».

Julie René lui donne aussi un bon coup de main, mais en dehors des heures de bureau. Elle travaille déjà à temps complet au service de garde de l’école trilingue Vision de Trois-Rivières. «Elle vient m’aider les soirs et les fins de semaine», explique David Guilbert, qui avait été dans une autre vie copropriétaire du magasin Excellence Sports de Nicolet.

L’envie de reprendre les affaires lui est toujours restée. Mais rien ne l’allumait vraiment jusqu’à ce qu’il voit cette résidence privée de 25 appartements et que 28 résidents se partagent. «À force de discuter avec l’ancien propriétaire et de discuter avec les gens, on s’est rendu compte que c’est un domaine qui nous correspondait. Oui, c’est une entreprise mais avant tout, on est au quotidien avec les gens et on les aide, on essaie de mettre un peu de soleil dans la vie des aînés. C’est ce qui est venu me chercher à ce stade-ci de ma vie», avoue M. Guilbert qui a aujourd’hui 48 ans.

Le couple a fait un effort conscient pour désamorcer les craintes liées à l’arrivée d’un nouveau propriétaire. «C’est sûr qu’il y avait une inquiétude, autant au niveau du personnel que des résidents. On a fait une belle transition. On a été présent pendant deux mois avec l’ancien propriétaire à temps plein. Les résidents et le personnel ont appris à me connaître.»

M. Guilbert et Mme René y mettront leur touche personnelle. «Ne serait-ce que de mettre des décorations de Noël extérieures! Au printemps, on va refaire la toiture et installer des gicleurs. Il faut que ce soit fait d’ici décembre 2022. On veut redonner une petite touche de fraîcheur».

Le couple s’est aussi donné pour mission de bonifier l’offre d’activités offertes aux résidents. «Des jeux, des activités, des chansonniers. C’est quelque chose que j’adore faire. Dans le fond, c’est de rendre les résidents heureux, de mettre des sourires. J’adore ça. Ce qu’ils aiment ici, c’est que tout est inclus». Il faut juste qu’ils s’occupent de leur petit déjeuner.