La ligne haute tension entre Bécancour et Trois-Rivières sera remplacée

BÉCANCOUR. Hydro-Québec a lancé en juillet dernier les travaux de remplacement des trois câbles de la ligne haute tension 230 kV de la traversée fluviale Bécancour–Trois-Rivières. Ces câbles arrivent à leur fin de vie utile.

La mise en service de cette ligne à haute tension située à 1,4 km du pont Laviolette remonte à 1958. Les pylônes qui les supportent n’auront pas besoin d’être remplacés, assure la société d’État, puisque leur durée de vie dépasse souvent les 80 ans.

C’est un défi technique à plusieurs égards. Les câbles ne pourront jamais toucher l’eau, précise Alexa Labrie, ingénieure de projets pour Hydro-Québec. «Notre défi, c’est vraiment le câble du centre. Dans notre méthode de travail, on doit mettre en place des moyens techniques particuliers pour éviter une déformation aux pylônes de suspension».

L’équipe de chantier va dans un premier temps dérouler près de 2,1 km de câbles. Ils se sont servis de l’Aéroport de Trois-Rivières pour les étendre. Ils seront ensuite étendus entre les pylônes grâce à des barges sur le fleuve. Ces câbles sont d’un tout nouveau type et composés d’un alliage en aluminium en forme en trapèze. Ceci permet de réduire l’espace entre les brins et d’augmenter la capacité de transit des lignes, sans en accroître le diamètre. Les anciens pylônes seront alors en mesure d’en supporter le poids.

Les pylônes de suspension sur lesquels les câbles seront déposés atteignent une hauteur de 120 mètres. Les plus hauts pylônes déployés par la société d’État au Québec font 175 mètres et sont situés sur la traversée fluviale de Sorel. La navigation fluviale sera bien sûr complètement interrompue à plusieurs reprises durant ces travaux. Ces interruptions vont varier entre deux et six heures indique Hydro-Québec.

Le chantier qui a démarré en juillet 2020 doit prendre fin en novembre prochain, avec la remise en état des lieux des deux côtés de la rive. Le remplacement des câbles va se faire entre septembre et novembre. Le retrait du remblai en eau du côté de Trois‑Rivières, qui permet à la machinerie de circuler plus librement autour du pylône, devra attendre au printemps de l’année suivante afin de limiter son impact sur la faune aquatique.