Investissements majeurs dans les vignobles de Bécancour

BÉCANCOUR.  Le Fief de la Rivière et le Domaine du Clos de l’Isle, vignobles tous deux situés à Bécancour, investiront des montants majeurs cette année dans leurs installations respectives, soit 1M$ pour le premier et 500 000$ pour le deuxième, afin de toujours offrir le meilleur à leur clientèle.

Jocelyn Hébert et son frère, Jean-François, sont les propriétaires-fondateurs du Fief de la Rivière. Il s’agit de leur plus gros projet d’investissement depuis les débuts de l’entreprise en 2008. Il consiste à l’ajout de nouvelles vignes, à la conception et la mise en marché d’un nouveau produit, à l’achat d’équipement et à l’agrandissement des installations.

Tout d’abord, ce sont 2000 nouvelles vignes qui ont été plantées, de Chardonnay et de Pinot noir, portant maintenant le total à 12 000 vignes.

Les propriétaires feront également l’acquisition de nouveaux équipements afin de procéder à la confection d’un mousseux, une première pour l’entreprise qui a déjà dix produits différents sur le marché. Le Fief de la Rivière offre trois blancs, trois rouges, un rosé, un fortifié avec son propre sirop d’érable, un vin de glace rouge et un Grand Réserve.

« Et l’agrandissement, un coup d’œil rapide à la salle de production nous permet de comprendre qu’on n’a pas la place pour accueillir tout ça!, lance Jocelyn Hébert. On y est déjà très à l’étroit pour travailler ». Grâce à ces ajouts d’espace et à la réorganisation, le travail pourra se faire de manière plus fluide, rapide et sécuritaire. Le bâtiment triplera de superficie.

« Également, avec 2000 vignes de plus, on a besoin aussi de cuves supplémentaires », ajoute M. Hébert. Les terres du Fief pourront encore accueillir 4000 vignes additionnelles, alors l’agrandissement sera fait en conséquence. « La place pour ces 4000 vignes est prête. Elle est drainée, nivelée, et l’engrais vert est mis ».

Cet investissement sera également l’occasion de rendre les processus plus efficaces et optimaux en les robotisant davantage. « C’est de l’économie à tous les niveaux! », lance le propriétaire. L’entreprise fera notamment l’acquisition d’un gyropalette dans lequel les bouteilles de mousseux sont placées et qui effectue lui-même la rotation des bouteilles, plutôt que manuellement dans un pupitre. Il a également une capacité d’accueil de 273 bouteilles, plutôt que les 120 bouteilles que peut contenir un pupitre. Le processus est donc complété beaucoup plus rapidement.

Le Fief de la Rivière fera également l’acquisition d’une dégorgeuse, d’une embouteilleuse, qui est différente pour le mousseux que pour le vin, et d’une museleuse. Approximativement le quart du budget du projet est réservé à l’achat d’équipement.

Ce sera également l’occasion d’actualiser le système de refroidissement des cuves. « La machine qui refroidit les cuves est dans le même local que nos cuves, et elle dégage de la chaleur. On doit donc laisser les fenêtres ouvertes, même en hiver », explique M. Hébert. Le nouveau système sera électronique et relocalisé, évitant ainsi le bruit et la chaleur. « Tout va être ventilé. Ce sera la technologie des très gros vignobles, mais à petite échelle », ajoute fièrement le propriétaire.

Les travaux débuteront dès que possible, car tout doit être terminé avant les vendanges de 2024. Jocelyn Hébert espère pouvoir mettre en marché son mousseux pour les Fêtes, mais aucune promesse ne peut malheureusement être faite.

Domaine du Clos de l’Isle

Julie Dubé et Claude Benoit ont fait l’acquisition du vignoble Domaine du Clos de l’Isle l’an dernier, des projets plein la tête. Cette année, quelques-uns se concrétiseront grâce à un investissement d’environ 500 000$.

C’est notamment dans la construction d’un nouveau chai avec salle de dégustation et salle de réunion que les deux propriétaires se concentreront en 2024, ainsi que sur l’achat de nouveaux équipements qui remplaceront certains devenus désuets.

Les travaux de construction débuteront dès que possible. « Les cuves sont présentement pleines, et au mois de septembre on va les vider pour embouteiller le vin, ce qui nous donne environ trois semaines pour transférer les cuves dans le nouveau chai, avant les vendanges début octobre », explique Claude Benoit.

La nouvelle salle de dégustation permettra d’accueillir des clients sans qu’ils ne soient incommodés par la pluie ou la neige.

Côté équipement, un tout nouveau pressoir viendra remplacer l’ancien qui est en fonction depuis environ 25 ans. « On veut s’assurer d’un résultat optimal. La qualité du vin sera meilleure et on essuiera moins de pertes », explique M. Benoit.

Les deux vignobles se sont tous deux vu accorder une aide financière pour le volet subvention d’un maximum de 50 000$ conformément au Plan de soutien aux entreprises de la Ville de Bécancour, dans le contexte d’une relance économique et au règlement 1721 établissant un programme d’aide aux entreprises dans le contexte d’une relance économique.