Éoliennes: Innergex recrute un politicien bien connu dans la région

NICOLET-YAMASKA. Le Courrier Sud a appris que le préfet de la MRC de Bécancour, maire de Sainte-Françoise et ex-candidat conservateur Mario Lyonnais agit depuis quelques semaines comme prospecteur pour la firme d’énergie éolienne Innergex dans la MRC de Nicolet-Yamaska. Ce dernier confirme aller à la rencontre d’agriculteurs et de propriétaires terriens de la MRC voisine de la sienne, mais se défend bien d’utiliser son statut de politicien pour influencer leur décision.

« Ce n’est pas le préfet, ni le maire, ni le candidat conservateur qui va chez les gens, c’est Mario Lyonnais. Quelqu’un qui a déjà fait du développement gazier et qui aimait l’approche. Quelqu’un qui croit au développement de nos milieux et aux ressources naturelles qu’on a chez nous. Le vent en est une », dit-il, précisant que c’est ainsi qu’il se présente lorsqu’il est reconnu et questionné par les gens qu’il rencontre.

Mario Lyonnais a accepté un mandat à temps partiel pour le compte d’Innergex. C’est durant la campagne électorale provinciale, alors qu’il sortait d’un débat tenu à Montréal, qu’il a été abordé une première fois par quelqu’un de la compagnie, dit-il. « Il m’a rappelé dans le coin des Fêtes », mentionne M. Lyonnais, qui a commencé son mandat il y a environ trois semaines.

Mario Lyonnais est tout à fait à l’aise avec sa décision et n’estime pas être en quelconque conflit. « Si jamais il y avait possibilité de mettre des éoliennes dans la MRC de Bécancour, je me retirerais aussitôt du dossier à la MRC et dans ma municipalité. Mais pour l’instant, il n’y a rien. Absolument rien. C’est seulement Nicolet-Yamaska [qui est ciblée] », affirme-t-il. « C’est clair que comme politicien, je ne veux être lié d’aucune façon aux décisions qui seraient prises dans ma MRC ou par le biais de ma municipalité. Jamais je n’irais me servir de ce que je sais pour influencer des décisions. »

Dans un autre ordre d’idées, M. Lyonnais avoue apprécier grandement son rôle de prospecteur, lui qui « adore » aller à la rencontre des gens. « Ça ressemble beaucoup au travail que je faisais avant, dans le gaz. C’est beaucoup pour ça que j’ai accepté [le mandat]. J’explique aux gens le contrat et les possibilités; on échange… S’ils embarquent pour une option, tant mieux, sinon, je respecte leur décision: ils sont chez eux! Je ne mettrai jamais de pression à personne. Ça a toujours été mon approche et ça va le rester », mentionne celui qui dit être bien accueilli partout, même chez ceux qui refusent de signer.