En grève pour du renfort auprès des élèves

NICOLET-BÉCANCOUR. Des centaines de membres du Syndicat du soutien scolaire de la Riveraine (SSSLR-CSQ), du Syndicat des enseignants de la Riveraine (SELR-CSQ) et du syndicat du personnel professionnel (SPPECCQ-CSQ) se sont donnés rendez-vous au complexe Hôtelier 55 de Bécancour les 21 et 22 novembre pour lancer un message clair à Québec : le soutien, les enseignants et les pros de l’éducation sont prêts à se tenir debout pour que leurs conditions de travail et salariales s’améliorent substantiellement.

Il en va de la survie des services offerts aux élèves partout au Québec, soulignent-ils. Le 23 novembre, ils se joindront à leurs collègues de la santé au Centre Christ Roi en front commun de 11h à 13h30 pour appuyer ceux-ci dans leurs demandes.

Personnel de soutien

Le personnel de soutien, enseignants et le personnel professionnel scolaire entament ce mardi, comme leurs collègues du Front commun, une séquence de trois jours de grève.

« On a encore sept personnes sur dix qui n’ont pas de postes à temps complet. Il faut rendre les postes plus attrayants pour que les personnes décident de travailler en éducation et y rester », déclare Marie-Pierre Jutras, présidente du SSSLR-CSQ

« C’est un exode massif du personnel vers le privé qui attend Québec si les conditions de travail ne sont pas rehaussées. La pénurie de personnel est déjà intenable dans les milieux scolaires. C’est à contrecoeur que nous faisons la grève, mais si les membres perturbent les services aux élèves aujourd’hui, c’est pour éviter qu’ils se détériorent dans l’avenir », ajoute Mme Jutras.

Améliorer la qualité des emplois du personnel de soutien scolaire

Le problème de la pénurie de personnel représente un enjeu majeur pour les membres de la FPSS-CSQ. Il réclame des mesures bien précises pour améliorer l’attraction et la rétention du personnel. « Cela passe par des emplois de qualité avec des postes à temps complet, la fin des horaires brisés, la valorisation de tous les emplois de soutien scolaire et la conciliation famille-travail. Il faut des gestes concrets ainsi qu’une écoute active du gouvernement pour régler ces problèmes », mentionne Marie-Pierre Jutras.

Le soutien scolaire, solidaires de leurs collègues du Front commun

Le SSSLR-CSQ, le SELR-CSQ et le SPPECCQ-CSQ font partie du Front commun, un mouvement historique regroupant 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public qui désirent voir leurs conditions de travail s’améliorer et leur pouvoir d’achat demeurer intact.

« Après un an de négociations, une quarantaine de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire qu’une première journée de grève n’a pas suffi à faire bouger le gouvernement, si désolant cela soit-il. Soyons clairs: le gouvernement est entièrement responsable de la tenue de ces trois journées de grève », conclut Marie-Pierre Jutras.