Élizabeth Champagne: la dévouée souriante et bienveillante

COVID-19. Née à Sainte-Monique, rang des Érables, à peine 19 ans, Élizabeth Champagne est d’une maturité et d’une détermination impressionnantes. Oeuvrant en CHSLD, elle a su se guérir en poursuivant le combat de sa mère Danielle disparue trop tôt.

Un rire « contagieux »!

Déjà préposée aux bénéficiaires depuis plus de deux ans à Saint-Célestin et à Nicolet, l’ancienne élève de la bien nommée école Arc-en-ciel, ça ne s’invente pas, accepte maintenant de faire des heures supplémentaires dans ces temps où la solidarité se fait au nom de la santé et de la dignité. COVID-19 ou non, l’étudiante en soins infirmiers du cégep de Drummondville soigne les corps et les cœurs avec le sourire.

«À l’âge de 10 ans, j’ai perdu ma mère après près de 10 ans de combat contre le cancer du sein. J’ai donc toujours eu une proximité avec le milieu hospitalier et prendre la décision d’aller étudier en soins infirmiers était pour moi une suite logique. Aujourd’hui j’ai la chance de poursuivre son combat ici sur terre à travers les yeux d’une soignante», explique-t-elle en donnant un sens ô combien noble au métier de préposée aux bénéficiaires.

«Mon travail ce n’est pas simplement de changer des culottes souillées. C’est moi qui a la chance de réveiller les bénéficiaires le matin avec un grand sourire et de les mettre propres et beaux. Il y a des jours plus difficiles parfois, mais je peux vous garantir que de tous les emplois étudiants que j’ai eus, jamais je n’ai eu autant de plaisir. Je travaille avec de merveilleuses équipes avec qui je donne des soins en riant, en chantant et même parfois en dansant», relate-t-elle en ne niant pas que la fatigue a son effet sur les troupes. Comme elle, malgré tout, ses collègues demeurent souriants.

En plus de la fatigue, il est évident que les craintes normales reliées à la pandémie dans les résidences de personnes âgées impactent la jeune femme . «Un ennemi que nous ne voyons pas et que nous pouvons porter sans le savoir, ça peut faire peur! Par contre, je suis énormément rassurée puisque je travaille avec des collègues qui sont prudents, compétents et rassurants. Dans les CHSLD où je travaille, on déploie des efforts en équipe pour faire de notre mieux contre ce virus. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas moi. C’est plutôt que je pourrais le transmettre sans le savoir à des gens qui sont plus vulnérables et ça, je ne me le pardonnerais pas. Mon père est producteur laitier. Pour produire du lait en ce temps de pandémie, il faut être plus que vigilant! C’est pourquoi nous prenons chacun des mesures pour éviter le pire», explique celle qui se projette déjà dans un futur métier d’infirmière modifié par le contexte actuel.

«C’est certain que les mesures de salubrité vont être renforcées. Comme future infirmière et comme jeune adulte, je crois réellement que dans le futur, je ne tiendrai rien pour acquis. Ce virus est une première mondiale, mais qui sait ce qui nous attend demain. Nous ne connaissons jamais entièrement les gens que l’on soigne, c’est pourquoi à l’avenir, je prendrai personnellement encore plus de précautions», conclut-elle sérieusement, mais toujours en conservant son sourire bienveillant.