Église: Sainte-Monique présentera son projet après les Fêtes
SAINTE-MONIQUE. Forcée de jongler avec une multitude de dossiers en simultané, la municipalité de Sainte-Monique ne sera finalement pas en mesure de présenter ce mois-ci son projet en lien avec l’acquisition éventuelle de l’église du village. Elle vise plutôt tenir la rencontre avec les citoyens et la Fabrique après les Fêtes.
Le document de présentation n’est toujours pas terminé. Par contre, il a avancé rondement au courant de l’automne grâce à un coup de pouce de l’agente de développement culturel et du conseiller en développement des collectivités de la MRC de Nicolet-Yamaska, Marthe Taillon et Mohamed Diarra.
«La MRC nous a fourni un document d’une vingtaine de pages, qu’on veut retravailler, avec des avenues de financement possibles et des modèles d’églises qui ont eu une belle transformation. On va partir de cette base-là. Je me laisse jusqu’en décembre pour finaliser [le travail]», mentionne la mairesse Denise Gendron.
Ça, c’est dans le meilleur des mondes. Car d’autres priorités se pointent aussi le nez à l’horizon: «Présentement, c’est un très gros moment pour les municipalités avec la période de budget, fait remarquer Mme Gendron. Ici, à cause de la COVID, on n’a toujours pas nos états financiers. D’habitude, on les a en juin. C’est beaucoup d’efforts.»
La municipalité multiplie aussi les rencontres avec des ingénieurs pour tenter de résoudre une problématique de fuites dans son réseau d’eau et faire avancer le projet de réfection de 2600 mètres de conduites d’eau potable et usées. Elle doit en outre s’assurer que ses chemins soient prêts pour l’hiver et que les subventions demandées deviennent accessibles rapidement.
«Ce ne sont pas des excuses. Mais il faut que les gens comprennent qu’il y a autre chose [que le dossier de l’église]. Chaque dossier a son petit problème. Les délais sont plus longs que souhaité. On fait ce qu’on peut», regrette la mairesse, qui dit essayer «de rester zen» à travers tout ça. «On ne peut pas aller plus vite que le violon.»
Sans compter que la COVID-19 complique passablement les choses concernant la tenue d’assemblées publiques ces temps-ci. «On se demande comment on fera pour présenter le projet aux gens. Tout le monde mérite d’y assister. Est-ce que ce sera une ou plusieurs présentations? Il faudra en discuter avec la fabrique», mentionne Denise Gendron, rappelant que la fabrique doit être présente lors du dévoilement public du projet afin de s’assurer que celui-ci obtienne l’accord d’une majorité de paroissiens, y compris ceux de Grand-Saint-Esprit. Ce faisant, elle pourra vendre l’église à la municipalité (pour un montant symbolique de 1$).
L’idée d’une rencontre virtuelle semble écartée: «Je pense qu’il faut rencontrer les citoyens en personne pour bien s’expliquer et pour qu’ils posent leurs questions. Le modèle de présentation dépendra des normes sanitaires en vigueur».
La mairesse Gendron ne s’en cache pas: elle considère l’acquisition de l’église comme un point tournant pour le développement et la revitalisation de la municipalité de Sainte-Monique. «Ce n’est pas juste d’acquérir l’église: c’est tout notre projet de développement qui est centré là-dessus. Actuellement, il n’y a pas d’infrastructures comme celle-là pour répondre à nos besoins. Ça coûterait très cher d’avoir quelque chose qui ne serait même pas équivalent à la moitié de l’église. Sans compter qu’il faudrait avoir le terrain pour le construire», fait-elle valoir.
Le projet dans l’air consisterait à aménager une salle multifonctionnelle dans la nef et des chambres au jubé pour y héberger des touristes. Il inclurait aussi un espace pour offrir des services de proximité aux citoyens, peut-être un mini-dépanneur ou un espace pour la vente de produits locaux. «Quand je rencontre les gens individuellement et que je leur explique le projet, ils trouvent ça très intéressant; c’est encourageant», termine la mairesse.