Dossard blanc à l’écoute

NICOLET. La COVID-19 pèse lourd sur le moral de plusieurs personnes. Pour tenter de pallier cette problématique, des agents de relations humaines identifiés par un dossard blanc ont été déployés sur le territoire du Centre intégré universitaire de Santé et de Services sociaux Mauricie-et-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).

Mariane Gouin en fait partie. Le 14 décembre dernier, elle était postée devant le Dollarama de Nicolet. La fin de semaine précédente, elle était au Marché Godefroy de Bécancour. Son constat général? Les gens ont définitivement hâte de pouvoir renouer avec leurs proches et amis.

En moyenne, lors de ses sorties, l’intervenante rencontre une trentaine de personnes. «Je les questionne sur leur moral. Je leur demande comment ils vivent la pandémie», explique Mme Gouin. «La majorité des gens me répondent que ça va bien, mais que c’est long. D’autres trouvent ça plus difficile vu qu’ils ont été coupés de toutes leurs activités. Ils s’ennuient de leur quotidien d’avant.»

Mariane Gouin va de municipalité en municipalité pour tâter le pouls des citoyens et les référer vers des ressources susceptibles de les aider à surmonter leur isolement, leur stress ou autres problématiques qui pèsent lourd sur leurs épaules. «Lorsqu’ils me mentionnent des besoins, je les réfère soit à des services communautaires près de chez eux, soit à nos services publics.»

Le besoin de socialiser est le plus souvent évoqué. Heureusement, la technologie peut aider dans plusieurs cas, affirme Mme Gouin: «Il y a possibilité de se voir en vidéo en attendant de se retrouver en personne».

Rien, par contre, n’équivaut à une bonne discussion en chair et en os. Mariane Gouin le remarque durant ses interventions. «Parler à quelqu’un, ça leur fait du bien. Les gens me disent souvent, en terminant notre discussion, qu’ils sont contents de m’avoir rencontrée; probablement parce que je fais partie du peu de personnes à qui ils ont pu parler en vrai durant leur semaine. Ils sont contents.»

Les agents de relations humaines comme Mariane Gouin seront sur le terrain au moins jusqu’en mars prochain. Leur mission pourrait d’ailleurs se prolonger, alors que des subventions dédiées à la santé mentale ont été annoncées par le gouvernement du Québec. Une bonne nouvelle étant donné qu’il risque d’y avoir «une phase de rétablissement importante», selon Mme Gouin, qui croit que cette pandémie aura des effets à long terme pour certaines personnes…

 

Prendre soin de soi

En plus des agents de relations humaines que l’on peut croiser sur le terrain, des équipes psychosociales sont disponibles pour écouter, aider à voir plus clair, répondre aux questions et orienter les gens vers des services adaptés à leurs besoins. Il suffit de composer le 811, option 2 (24h/24, 7 jours sur 7) ou encore de se présenter sans rendez-vous au CLSC le plus près, durant les heures d’ouverture, pour discuter avec un intervenant de l’accueil psychosocial.