Des friandises pour chiens concoctées à Deschaillons

DESCHAILLONS. Une petite productrice de poulets de Deschaillons-sur-Saint-Laurent a concocté des friandises pour chiens. Elles sont faites de foies et de cœurs de poulet à chair qu’elle élève sur ses terres.

Valérie Giguière s’est installée à Deschaillons en 2019 sur un petit domaine de trois hectares près du fleuve. Elle habitait auparavant Dosquet, près de Laurier-Station. Son mari voulait retrouver son coin de pays, dit-elle. Quand elle est arrivée à Deschaillons, Mme Giguère a d’abord remplacé pendant 18 mois Amélie Hardy Demers à la direction générale de la municipalité de Sainte-Cécile-de-Lévrard.

À la fin de son mandat, Valérie Giguière en profite pour se lancer dans l’élevage d’animaux à petite échelle. Et dans les friandises pour chiens! Aux poulets à chair s’ajoutent des poules, des ânes, des chèvres et des moutons. Sur sa fermette, on compte près de 300 poulets. «Je ne savais pas trop quoi faire de mes cœurs et de mes foies de poulet. J’ai fait des recherches et pensé que ça pourrait être une opportunité».

Ainsi naissent ses friandises pour chiens. «J’ai composé une autre recette de friandises à la citrouille. Et je viens de développer une autre recette avec des abats de porc et de bœuf»; une recette destinée aux chiens qui ont des intolérances au poulet! Oui, ça existe!

Valérie Giguière est rusée. Pour attirer les canins vers ses friandises à la citrouille, elle y incorpore du beurre d’arachides et du bouillon de poulet. Elle affirme que ses produits «sont à l’image de la vie à la campagne: simples, utiles, sans fioritures et faits maison!».

Ses friandises connaissent d’ailleurs un certain succès sur la plateforme de Panier local. Et de rester à cette échelle semble convenir au son rythme et aux capacités de production de Mme Giguière. «Je n’aurais sûrement pas lancé ça si je n’avais pas de possibilité de distribution de proximité», affirme-t-elle. Mais de prendre de l’expansion la chatouille. Par contre, elle hésite à prendre les rênes d’une nouvelle entreprise, même si un projet pilote des Éleveurs de volailles du Québec pourrait lui permettre d’élever sept fois plus de poulets: 2000 têtes.

«Pour l’instant, je suis en processus de recherche d’opportunités», dit-elle en riant. «Au niveau de la gestion, j’ai un certain nombre de compétences transférables. J’ai déjà eu mon entreprise à Saint-Jérôme». Elle a donc l’embarras du choix. «Oui, c’est ça qui est difficile». Il y a quelques années, elle produisait des savons naturels au lait de brebis et de chèvre. «Je suis le contraire d’une végane. Je fais tout à partir de produits d’animaux!»

Un cadre de vie magnifique

Pour l’heure, Valérie Giguière adore son cadre de vie. «La maison est ancienne, mais super belle. Le terrain me convient totalement. On doit un certain respect à cette propriété car la propriétaire est décédée. Madame Pierrette était une amoureuse du jardin». Les jardins sont magnifiques. «Elle avait plein de plantes thérapeutiques; elle y a pensé, à son affaire». Et Valérie Giguière tente de lui faire honneur en prenant soin de cet héritage. Ça lui donne aussi le temps de réfléchir à la suite des choses, tout en préparant ses friandises pour chiens.

Des ânes de la fermette de Valérie Giguère.