Des employés du communautaire se font entendre
Le Comité régional de la campagne « Engagez-vous pour le communautaire » était présent devant les bureaux du ministre régional de la Mauricie, Jean Boulet, et du ministre régional du Centre-du-Québec, André Lamontagne. Il tenait à rappeler au gouvernement du Québec les demandes que les organismes de tous les secteurs de l’action communautaire autonome ont déposées aux partis politiques pendant la dernière campagne électorale.
Les groupes communautaires rappellent qu’ils ont souvent eu à surmonter des difficultés compte tenu de l’inadéquation de leur financement et des besoins importants des communautés, mais qu’ils sont tout de même demeurés au cœur de l’action pendant la pandémie. Ils ajoutent qu’ils sont durement affectés par la pénurie de main-d’œuvre, et ce, même avant le contexte inflationniste.
« Nous vivons depuis deux ans une inflation qui met à mal la valeur de nos subventions alors que les frais de fonctionnement augmentent. La hausse annoncée du salaire minimum, bien qu’insuffisante pour lutter efficacement contre la pauvreté et l’exclusion, vient aussi créer une pression sur le coût des ressources humaines des organismes qui sont déjà souvent en deçà du salaire moyen. De fait, rappelons que lors du dernier rehaussement important du salaire minimum, des budgets avaient été ajoutés pour les organismes communautaires pour y faire face », peut-on lire via le communiqué officiel.
« La valorisation des conditions de travail des emplois à prédominance féminine doit être prioritaire. Un investissement public massif dans ces secteurs d’emplois à prédominance féminine comme la santé et les services sociaux, l’éducation et la petite enfance, serait aussi un message clair que ces emplois sont essentiels au développement et au bien-être de tous et toutes, en plus d’être une plus-value pour l’économie québécoise », témoigne Johanne Blais, directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie. « Investir de l’argent public dans les secteurs à prédominance féminine n’est pas qu’une dépense, c’est un investissement essentiel. »
Les actions combinées et concertées des organismes communautaires de tous les secteurs d’intervention, à l’instar des services publics, contribuent à maintenir le filet social des Québécoises et des Québécois dans l’objectif permanent d’atteindre pour toutes et tous une plus grande justice sociale et de faire disparaître l’exclusion sociale.
Le Comité implore que soit implanté un rehaussement afin de combler les besoins s’élevant à 460 M $ en soutien à la mission globale des organismes. Il requiert aussi une indexation annuelle du financement et l’obligation pour tous les ministères et organismes gouvernementaux de respecter la Politique de reconnaissance de L’ACA.