Des camps de jour bien différents…

RÉGION.Les municipalités ont obtenu l’aval du gouvernement du Québec pour démarrer leurs camps de jour estivaux à partir du 22 juin. Dans la région, le portrait sera passablement différent des dernières années…

De nombreuses mesures sanitaires devront être déployées et le nombre de participants par groupe sera amputé d’environ la moitié afin de respecter la distanciation physique de deux mètres toujours en vigueur. Devant les coûts et casse-têtes que cela implique, certaines municipalités et organisations ont tout simplement abandonné l’idée de tenir un camp de jour cet été. D’autres devront refiler la facture aux parents.

À Sainte-Françoise, avant même l’annonce de Québec, on avait déjà signifié aux parents qu’il n’y aurait pas de camp de jour cet été. «À la base, les membres du comité des loisirs et moi trouvions que c’était une grosse responsabilité à donner à des adolescents que celle de surveiller le respect des deux mètres de distanciation entre les enfants», mentionne Josée Montminy, la présidente des loisirs de la municipalité, qui est également enseignante au primaire. «À l’école, on est très structuré, on a beaucoup d’employés et malgré tout, c’est difficile. Alors, imaginez faire surveiller 15 à 20 enfants par deux adolescents… On a décidé qu’on n’embarquait pas là-dedans cet été.»

Les mesures annoncées ont notamment eu raison du Camp 911, organisé par le Service de sécurité incendie régional de la MRC de Bécancour. Elles ont aussi forcé plusieurs camps de jour à établir des priorités pour l’admissibilité des jeunes. C’est notamment le cas à Nicolet, où l’on ne pourra accueillir que 84 enfants de Nicolet et Sainte-Monique, soit 44% de la capacité normale du programme. «Nous allons d’abord prioriser les parents nicolétains travaillant dans des services essentiels», a fait savoir la mairesse Geneviève Dubois.

Elle a assuré que le coût d’inscription demeurera le même, à 367$ pour l’été. Ailleurs, la situation pourrait être différente. Par exemple, du côté de Saint-François-du-Lac, une communication a été acheminée aux utilisateurs du camp de jour le 18 mai pour les informer que le coût de l’inscription serait augmenté d’environ 300$, pour une facture totale avoisinant les 625$ par enfant. On y indiquait aussi que les heures d’ouverture seraient réduites et que la formule générale serait différente, s’apparentera davantage à celle d’un service de garde.

«Ces 300$ supplémentaires serviront pour l’achat d’équipement, de matériel sanitaire, de matériel ludique – puisque chaque enfant devra avoir son propre matériel –, de même que pour le temps supplémentaire requis pour la désinfection du matériel, l’environnement du camp de jour, la location de chapiteaux, etc. », justifie-t-on dans cette communication. «De plus, Santé Publique nous exige d’avoir un ratio d’animateur/enfants différent pour cette année, ce qui nous oblige à engager plus de personnel.»

À Saint-Léonard-d’Aston, le maire Jean-Guy Doucet a fait des calculs préliminaires et évaluait le coût du camp de jour à 1400$ par enfant. «Ça ne fait pas de sens! Les parents ne peuvent pas payer ça», affirme-t-il, rappelant l’importance de ces camps tant pour les parents qui travaillent que pour les enfants qui sont confinés depuis un bout de temps chez eux. Comme plusieurs élus, il souhaite que le gouvernement aide financièrement les municipalités pour leur permettre de souffler un peu, alors qu’elles subissent de nombreux contrecoups de la crise de la COVID-19.

Important

Pour savoir s’il y a un camp de jour disponible près de chez vous, communiquez avec votre municipalité.