Démission du maire de Pierreville: une conseillère réagit
PIERREVILLE. Dans une vidéo partagée sur Facebook dans les minutes suivant l’annonce de la démission du maire de Pierreville Éric Descheneaux ce matin, la conseillère municipale Marie-Pier Guévin-Michaud confirme le climat malsain régnant dans la municipalité.
«Depuis trois ans, c’est l’enfer», laisse-t-elle tomber. «On vit des choses difficiles. Il y a beaucoup de gens qui sont méchants, qui nous attaquent personnellement, qui sont là pour nous juger», déplore-t-elle, rappelant que chaque membre du conseil municipal tente de faire de son mieux pour bien gérer la municipalité. «On prend les décisions que l’on pense être les meilleures. C’est difficile de choisir des choses et de faire plaisir à tout le monde, mais on essaie.»
Elle lance un appel au respect: «On ne peut pas être d’accord sur tout et je comprends ça. Mais il y a une façon [de demander] une amélioration ou de nous indiquer quelque chose à faire, au lieu d’être blessant et de venir crier après nous. Ce n’est pas agréable à vivre».
Elle condamne par ailleurs totalement le fait que des gens s’attaquent personnellement au maire et à son orientation sexuelle, lui qui est homosexuel. «Qu’il soit blanc, noir, aux hommes ou aux femmes, est-ce que ça a vraiment de l’importance? Je ne peux pas croire qu’en 2020, on juge encore les gens pour leur orientation.»
La jeune conseillère ajoute ne pas avoir toujours été d’accord avec les propos ou actions du maire démissionnaire, mais estime tout de même qu’il a fait un bon travail pendant trois ans: «Il a fait bouger des choses et je suis fière de lui pour ça».
Quant aux mécontents, Marie-Pier Guévin-Michaud les invite à se porter candidats aux prochaines élections. «Venez prendre notre place. Venez voir c’est quoi [la politique]. Après, on s’en reparlera.»
La jeune conseillère rappelle qu’elle s’était lancée en politique avec le désir de voir grandir son village et de contribuer à l’améliorer comme l’a fait son grand-père avant elle. Or, toutes ces critiques déplorables l’amène à reconsidérer son implication: «Il reste un an [avant les prochaines élections]. Je vais faire cette année. On verra pour la suite», termine-t-elle, souhaitant de tout cœur que le climat s’améliorera dans les prochains mois.
On peut visionner sa vidéo en cliquant ici.