Défi Dou vs Gary: une saine compétition pour une bonne cause
BÉCANCOUR. Le défi de Dou et Gary s’est terminé le 30 décembre dernier. Les deux hommes n’ont pas attendu la nouvelle année pour prendre de bonnes résolutions. C’est plutôt en juin 2020 que leur nouveau mode de vie commençait, s’assurant par la même occasion de donner au suivant.
Durant les six derniers mois, alors que les chiffres sur la balance descendaient, le montant dans leur cagnotte montait à vive allure. C’est ainsi que les deux hommes se sont assurés de remettre, en février prochain, 10 bourses de 250$ chacune à des jeunes de 8 à 18 ans impliqués sportivement, artistiquement ou bénévolement dans la MRC de Bécancour. Également, un montant excédentaire d’environ 12 000$ a été amassé et sera équitablement remis à Prévention suicide, la Fondation Bob Bissonnette ainsi qu’au terrain de tennis de Deschaillons pour réparations.
Se faire prendre au jeu
L’histoire du défi de Pascal Doucet, dit le Dou, et de Denis Demers, dit Gary, a commencé par une blague du Dou sur la réouverture des gyms au printemps dernier. C’est ainsi que Gary lançait un «petit» challenge à son ami, challenge qui a pris des proportions inattendues.
À peine une semaine plus tard, les deux hommes montaient sur la balance. Celle du Dou affichait 352 livres, celle de Gary, 341 livres. Les paris étaient ouverts: qui perdrait le plus de poids?
«Quand on a un surplus de poids, une ou deux fois par année, on se dit qu’il faut faire attention et on essaie quelque chose. Ça dure quelque temps et ça ne fonctionne pas», explique Pascal Doucet.
«Ce défi, ç’a été un élan de motivation», ajoute Denis Demers. «On est quand même compétitifs, et quand on a défini les bases du défi, on était officiellement parti!», renchérit le Dou.
Ces bases du défi dont il est question ont entre autres été le désir de Dou et de Gary de redonner dans leur communauté, et ils ont su profiter de l’engouement de leur entourage pour cette saine compétition.
Les deux hommes, qui sont d’ailleurs déjà très impliqués dans leur milieu respectif, ont jadis été chapeautés par des gens plus vieux qu’eux, Denis au baseball et Pascal au hockey, alors il était naturel pour eux de retourner la faveur aujourd’hui à des plus jeunes.
Perdre gros pour donner gros
Chose certaine, ni un ni l’autre ne s’attendait à amasser un aussi gros montant. Au départ, leur objectif était de 2500$, soit 10 bourses de 250$. S’ils obtenaient un montant excédentaire, celui-ci allait à deux organismes choisis par Pascal et Denis.
«On pensait, dans le mieux, leur donner 1000$ chacun», avouent-ils. Bref, ils espéraient amasser au total environ 4500$.
Environ à mi-parcours, un beau problème les attendait: ils ont dû revoir leur objectif à la hausse. Comme le numéro du Dou est le 14 et celui de Gary, le 8, Denis a réuni leurs numéros respectifs afin de définir leur nouvel objectif : 14 800 $. Ils avaient environ 7000$ d’amassés à ce moment.
Denis Demers explique que ce qui a déclenché une montée si rapide de la cagnotte est la mise à la livre qui a démarré avec une vidéo partagée sur leur page Facebook, vidéo dans laquelle un de leurs amis leur avait lancé un «2$ la livre sur toi et le Dou!». Ils ont terminé le défi avec au moins 40$ la livre chacun. Pascal Doucet a perdu 65 livres, alors que Gary en a perdu 56.
Des changements permanents
Malgré leur poids, Pascal Doucet et Denis Demers ont toujours été de grands sportifs. Alors que Pascal affectionne tout particulièrement le hockey, le golf et la marche, Denis opte plutôt pour le tennis, le vélo, et tout comme son ami, le golf.
Pascal avoue cependant que durant leurs parties de golf, plutôt que de se trouver mille et une raisons de prendre la voiturette pour se déplacer sur vert, ils se déplacent désormais à la marche. «C’est quand même un bon 7 kilomètres à marcher. Mais Denis, lui, sa balle allait vraiment croche, alors c’était pratiquement un 9 kilomètres», s’amuse Pascal aux dépens de son ami.
Denis n’hésite pas à se défendre: «Il ment totalement! Il n’avait pas menti jusqu’à présent, mais là, il commence à mentir!», ajoute-t-il sur un ton qui laisse deviner l’esprit de compétition entre les deux amis.
Bien que le sport fasse partie de leur vie, les livres s’accumulaient et devenaient plus dérangeantes qu’auparavant. «Quand tu es jeune, que tu as 30 ans, tu ne t’aperçois pas que tu pèses 280 ou 300 livres, mais quand tu arrives dans la cinquantaine, ça pèse plus lourd», illustre Gary. «On se lève le matin et ça fait CRAC», renchérit le Dou avec humour.
La plus grande épreuve de leur défi, c’était en effet l’alimentation. «J’ai tout coupé ce qui était « sucre », et j’ai perdu la mauvaise habitude de manger tard le soir, comme le sac de chips en écoutant la télé», explique Pascal Doucet. Denis Demers a également modifié une foule de petites habitudes néfastes. Par exemple, comme il fait beaucoup de route, il s’arrêtait régulièrement sur son trajet pour grignoter lorsqu’il était fatigué.
Cette épreuve n’en est cependant plus une aujourd’hui. «Les habitudes que je me suis créées, j’aime les continuer. Mal manger, ça ne me manque pas et ça ne me vient pas à l’idée comme ça venait avant», conclut Pascal Doucet.