De l’aide offerte dans les lieux publics

Depuis quelques jours, des intervenants psychosociaux du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) vont à la rencontre des gens dans les lieux publics pour les renseigner et leur offrir de l’aide.

Cette récente initiative a été mise sur pied dans le contexte actuel de la pandémie. L’isolement, la perte d’emploi et la limitation des contacts sociaux peuvent causer la dégradation du bien-être émotionnel des gens.  C’est pourquoi le CIUSSS a voulu travailler en amont. L’objectif premier des intervenants est d’écouter et de diriger la personne vers les services appropriés.

«En raison de la COVID-19. Le ministère de la Santé a investi 31 M$ pour déployer des soins psychosociaux et en santé mentale. De là, on a mis sur pied le projet. Il a commencé à être déployé il y a deux semaines et il le sera entièrement d’ici la fin du mois d’août», indique Geneviève Langlois, chef de service – services sociaux généraux pour le CIUSSS MCQ.

«Pour en arriver là, on s’est basé sur des observations et des anticipations, ajoute cette dernière. On remarque que souvent les impacts arrivent après et pas nécessairement pendant la crise. Ça peut être des semaines ou même des mois après. C’est pour ça qu’on veut s’assurer de travailler en amont. Cette formule, c’est aussi parce que les gens ne sont pas toujours portés à venir vers nous pour demander de l’aide. C’est un pas de plus à faire et c’est difficile pour certains.»

Douze intervenants outillés

Six équipes mobiles, composées chacune de deux intervenants, ont été formées. Ces équipes se déplacent sur l’ensemble du territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Bien identifiées à l’aide d’un dossard blanc, elles visitent divers lieux publics tels que les parcs, les centres commerciaux, les pistes cyclables et les centres-villes.

Les intervenants sont présents de jour, de soir et même les fins de semaine, en fonction des activités et des lieux fréquentés par la population. Ils assurent également une partie du suivi de la clientèle à l’intérieur des services, par exemple pour des problématiques liées au deuil, difficultés conjugales et difficultés d’adaptation.

«Il y a aussi des gens qui vivent du stress et de l’anxiété, mais qui ne sont peut-être pas rendus au point de consulter, d’où l’importance de travailler en amont que pour ces personnes sachent à quelle porte aller cogner quand elles en auront besoin, précise Mme Langlois. On veut travailler en amont parce qu’on pense que ça pourrait être plus difficile pour certains lors d’une deuxième vague de COVID-19.»

Un constat global positif

Les premières observations faites sur le terrain sont plutôt positives. «Jusqu’à présent, on a pu constater que, généralement, les gens vont assez bien, soutient Mme Langlois. Ce qui revient souvent, c’est le stress et l’anxiété vécus pour des raisons financières, mais les gens s’en sortent et vont bien malgré tout.»

«Sur le terrain, les intervenants vont se présenter et d’abord poser des questions simples dans le but d’établir un premier contact, poursuit-elle. Ils peuvent, par exemple, demander à la personne comment elle va. Après, on y va selon l’ouverture de la personne. Ça peut donner lieu à une intervention sur place, à une relance téléphonique ou un rendez-vous en CLSC.»

Mentionnons en terminant qu’il est possible d’obtenir de l’aide en tout temps en communiquant avec le service Info-Social en composant le 811.