COVID-19: une vue de l’intérieur d’une école primaire

NICOLET. Depuis la réouverture des écoles primaires le 11 mai, bien des choses ont changé à l’école Curé-Brassard de Nicolet, mais le plaisir d’enseigner, d’apprendre et de s’amuser entre camarades de classe demeure. Témoignages.

Dès que l’on franchit la porte principale de l’école Curé-Brassard, on fait face à une table où trône une immense bouteille de désinfectant pour les mains. Autre ajout: de nombreuses affiches indiquant les mesures sanitaires à adopter (comme le respect du deux mètres de distanciation sociale recommandé par la Santé publique). Des flèches de direction ornent les planchers et, dans les classes, il y a moins de bureaux afin que le nombre d’élèves ne dépasse pas les 15.

La classe de Marie-Andrée Lachapelle.

«On est entre 55 et 60% de notre occupation normale depuis la réouverture. Oui, il y a eu une grosse logistique à déployer et des anticipations. Mais malgré tout cela, l’école est devenue plus calme qu’avant. Les élèves respectent bien les consignes», rapporte fièrement le directeur Patrick Leblanc qui voit dans ce succès de cette fin d’année scolaire bien particulière la conséquence d’une équipe-école «qui s’est impliquée à fond».

Côté pédagogique, contrairement à ce que certains pourraient penser, les écoles primaires ne sont pas devenues de grandes garderies ouvertes pour permettre aux parents de retourner au travail. «Il se fait de l’école. On fait des mathématiques, du français et toutes les autres matières. Présentement, n’ayant pas le stress des évaluations ministérielles, les enfants accompagnés de leur enseignant peuvent travailler sur des projets éducatifs de plus longue durée», affirme positivement le directeur.

Une opportunité dont ne se prive pas Marie-Andrée Lachapelle, une dynamique et innovante enseignante de 4e année. Bien qu’elle s’ennuie de ses élèves qui ne sont pas en classe en ce moment, la jeune femme apprécie pouvoir répondre aux questions plus rapidement et la plus grande place consacrée au développement de projets. «Pendant le confinement, je me filmais pour faire des capsules pédagogiques. En ce moment, tout en révisant ces notions, on se permet de partir sur des sujets», dit-elle tout en saisissant l’occasion de la présence d’un journaliste en classe pour amener ses élèves à écrire un témoignage sur leur vécu en lien avec la pandémie.

Nouvelles récréations

Les changements ne concernent pas seulement les classes; les récréations prennent également une nouvelle forme.

Avec son collègue Simon Lavigne de l’école secondaire Jean-Nicolet, Yannick Hubert est venu prêter main-forte à l’équipe de l’école Curé-Brassard. L’enseignant en éducation physique est attitré aux récréations.

Des récréations différentes.

«On fait des jeux organisés toujours en respectant la distance de deux mètres. On fait bouger les jeunes», souligne-t-il.

Il faut savoir qu’avec la situation actuelle, afin d’éviter une trop forte densité, on étale les pauses. Autre mesure sanitaire, après chaque utilisation, les équipements individuels passent à la désinfection.