Caroline Dion: faire équipe pour l’éducation

SAINT-PIERRE-LES-BECQUETS. Pour Caroline Dion, être directrice générale de la Table régionale de l’éducation Centre-du-Québec (TRECQ), c’est clairement faire équipe pour la réussite éducative de tous les jeunes de sa région.

«L’éducation, c’est les écoles, mais c’est aussi toute une communauté qui doit se mobiliser pour la réussite des jeunes. Les organismes communautaires, les entreprises, les municipalités ont un rôle à jouer. Par exemple, donner des ateliers de lecture dans une bibliothèque ou organiser des activités culturelles. Cela permet à un jeune de se construire. Se doter d’une politique familiale peut également avoir une incidence positive», insiste Caroline Dion.

Ses valeurs

Cette native de l’ancien village d’Arthabaska est un peu le chef d’orchestre de tout cela. Un talent de leader hérité de ses parents, Raymond et Denise, qui ont œuvré dans le domaine de la santé et qui ont été grandement impliqués dans leur milieu (le secteur Est de la MRC Bécancour).

Caroline Dion a d’ailleurs toujours frais en mémoire l’action de son père, maintenant décédé. «Il s’est beaucoup impliqué à la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec. Chaque année, il organisait des activités pour la Journée de la culture. Il a beaucoup donné de son temps à la bibliothèque municipale de Saint-Pierre-les-Becquets qui porte maintenant son nom. Cela illustre bien que la réussite éducative, c’est l’affaire de tous», souligne celle à qui on a inculqué, dès sa jeunesse, l’importance de l’éducation tant pour soi que pour une société.

«J’aimais l’école et j’y étais bonne parce que j’y mettais les efforts. J’ai aussi rapidement compris que l’éducation est un moyen important d’éviter la pauvreté et de se donner des choix pour faire une belle vie. Il faut agir en amont. C’est dans mes valeurs: tout individu devrait pouvoir développer son plein potentiel. Amener collectivement le plus grand nombre possible de jeunes à être diplômés, c’est de faire d’eux des citoyens engagés», précise la directrice générale de la TRECQ qui, avant d’occuper ce poste, a bien évidemment eu, elle aussi, un parcours scolaire.

Son cheminement

Caroline Dion a complété son secondaire à l’école les Seigneuries de Saint-Pierre-les-Becquets. Quelques années plus tard, baccalauréat en biologie en main, elle se rend rapidement compte que le contact humain lui manque dans ce métier de laboratoire.

Avec un certificat en enseignement, elle se dirige plutôt vers le monde scolaire. La structure inhérente au domaine lui pèse cependant. Le décès de son conjoint d’un cancer provoque une profonde remise en question pour la femme.
C’est à cette époque, en 1995, que Brigitte Demers, la directrice générale du Centre d’action bénévole de la MRC Bécancour, lui propose de lui succéder. «Elle m’avait vue accompagner mon conjoint malade tout en complétant ma formation universitaire. Brigitte a vu en moi quelqu’un de solide», se rappelle-t-elle.

Dès son arrivée, elle se met à la tâche dans le contexte du virage ambulatoire qui amène de plus en plus de soins à domicile. Caroline Dion contribuera également à la mise en place du transport collectif et adapté dans la région ainsi que de la coopérative d’aide-domestique dans la MRC Bécancour.
Après 11 ans, en 2006, remarquée par sa capacité à mobiliser des partenaires, elle se retrouve à l’emploi de la Conférence régionale des élus du Centre-du-Québec comme responsable du transport collectif.
Mais l’intérêt pour l’éducation demeure. Claude-Henri Léveillé, directeur général de l’instance régionale, l’interpelle. Bien que ne se qualifiant pas de spécialiste en éducation, elle relève le défi de devenir directrice générale de la Table régionale de l’éducation Centre-du-Québec se basant, encore une fois, sur sa capacité à mobiliser.