ABI : «Je comprends la réaction du premier ministre» – Donald Martel

ABI. «François Legault est un homme franc et direct. Le syndicat voulait qu’il s’en mêle. On lui a demandé son point de vue sur le conflit à l’ABI et il l’a donné. Je suis solidaire à mon chef à 100%», a déclaré Donald Martel dans un entretien accordé au Courrier Sud.

Reconnaissant qu’il est rare dans l’histoire du Québec qu’un premier ministre prenne position publiquement pour un employeur dans un conflit de travail en déclarant qu’un syndicat «n’est pas raisonnable», le député de Nicolet-Bécancour voit dans l’attitude de son chef une suite logique de ce que la Coalition avenir Québec prônait dans l’opposition. «Lors de la campagne électorale, nous avons dit que nous allions faire de la politique différemment. François Legault est honnête. Il dit ce qu’il pense. Cette attitude-là est appréciée des Québécois», selon Donald Martel.

Le député a quand même tenu à dire qu’il ne partait pas en guerre avec le syndicat. «Je suis conscient que les employés de l’ABI ont fait des concessions. Je sais également que mon collègue Jean Boulet, le ministre du Travail, va déposer une hypothèse de règlement. J’invite le syndicat à l’étudier de façon très ouverte. Il n’y a rien que je souhaite plus actuellement dans mon mandat de député que ce conflit-là soit réglé», de conclure le représentant des citoyens de la circonscription de Nicolet-Bécancour à l’Assemblée nationale.

Rappelons que le 4 mars 2019, ABI a présenté une offre que les travailleurs syndiqués ont rejetée à 82%. La contre-offre syndicale a été refusée le 3 avril. Ce qui fait que le conflit de travail qui dure depuis plus de 15 mois est toujours dans une impasse.