Gaspillage alimentaire: nette amélioration depuis 2015

Depuis octobre 2015, Moisson Mauricie/Centre-du-Québec a davantage contré le gaspillage alimentaire avec l’implantation d’un programme de récupération dans les épiceries. Ledit programme a également permis d’ajouter des produits qui n’étaient pas nécessairement récupérés d’emblée.

« C’est sûr qu’on a fait d’immenses progrès avec la récupération dans les épiceries. Et que dire du nombre d’épiceries qui se sont jointes au programme? En 2015-2016, on était allié à sept épiceries comparativement à 41 en mars 2021, 48 si on ajoute ceux qui ne font pas partie des grandes bannières », lance d’abord Geneviève Marchand, directrice du financement et des communications à Moisson Mauricie/Centre-du-Québec.

« On a eu une belle réponse des épiciers ces dernières années et je me souviendrai toujours, dans les débuts, qu’un épicier nous écrive directement et nous dise « C’est à mon tour d’embarquer, je suis prêt! ». Quand on y pense, presque la totalité de ce qu’on reçoit serait jetée, notamment à cause de la surproduction ou des dates de péremption. Nous sommes maintenant équipés pour recevoir en grandes quantités et pour en faire la distribution rapidement dans un court délai. »

L’an dernier, Moisson Mauricie/Centre-du-Québec est parvenu à mettre la main sur 850 000 kg de nourriture.

« Le programme fonctionne très bien. De notre côté, on offre la formation dans les épiceries pour leur expliquer lesquels produits sont récupérable et le fonctionnent, surtout. Chaque département participe, dont la viande congelée que l’on maintient congelée pendant le transport. Le programme est vraiment venu structurer tout ce qui est la façon de faire alors les épiceries donnent beaucoup plus qu’avant. D’ailleurs, le but était surtout d’ajouter des produits qu’on pouvait récupérer », témoigne Mme Marchand.

L’organisme est stratégique dans ses démarches et c’est d’ailleurs pourquoi elle a mis en place une méthode pour maximiser ses efforts dans les plus petits marchés participants.

« Dans les endroits plus éloignés, comme à La Tuque ou à Drummondville, on fait appel à certains organismes déjà bien structurés. L’organisme est même formé pour aller récupérer et distribuer les produits alimentaires, ce qui nous permet à la fois de diminuer les transports », explique la directrice.

« Au final, c’est vraiment un travail d’équipe et de collaboration qui nous permet de toujours évoluer. »

Saviez-vous que… 

Au Canada, 35,5 millions de tonnes de résidus alimentaires sont perdues ou jetées tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, de la fourche à la fourchette. 

On évalue à 11,2 millions de tonnes la quantité de résidus évitables, soit d’aliments qui auraient dû être mangés. 

Si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le troisième plus gros producteur de GES, après la Chine et les États-Unis.

63% des aliments jetés dans les ménages canadiens auraient pu être consommés.

2,2 millions de tonnes d’aliments sont gaspillées par les ménages canadiens chaque année.

Un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou jetée.

L’enfouissement ou l’incinération de ces aliments génère des émissions de gaz à effet de serre.