Nicolet-Yamaska se lance dans un processus de revitalisation

DOSSIER. D’ici 2020, la MRC de Nicolet-Yamaska souhaite soumettre l’ensemble de ses municipalités à un processus de revitalisation.

Une première phase sera menée dès cet été dans cinq municipalités. Nicolet, Pierreville, Saint-Léonard-d’Aston, Sainte-Eulalie et Sainte-Monique seront les premières à participer à l’exercice qui fera l’objet de consultations publiques.

Une deuxième cohorte doit suivre en 2019 et une autre en 2020. «Il y a déjà des municipalités qui attendent. On souhaite couvrir l’ensemble du territoire», explique le directeur général de la MRC, Michel Côté.

Le tout a été initié par le conseil des maires après avoir constaté de l’intérêt de la part de Nicolet, qui est déjà dans un processus de revitalisation, et de Pierreville, qui voulait en amorcer un. «On s’est dit pourquoi ne pas le faire en commun? Puis, on a demandé s’il y en avait d’autres que ça intéressait et plusieurs ont levé la main», explique le directeur général.

Comme il existe un programme de subvention pour ce type de démarche au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du Territoire (MAMOT), on a décidé de faire une demande. Ainsi, la démarche sera rendue possible grâce à une contribution gouvernementale de 50 000$. Les cinq municipalités participantes ajoutent chacune 10 000$ pour un mandat totalisant 100 000$.

C’est la firme L’Enclume qui sera chargée d’accompagner les municipalités dans leur processus. Si on ne souhaite pas appliquer la même recette dans chacune des municipalités, on compte tout de même partager certaines expériences et quelques «bons coups». «Ça va nous permettre de valider des méthodes», souligne Michel Côté.

Développer les noyaux villageois

Pierreville est l’une des municipalités à l’origine du projet.

Le processus de revitalisation aura des objectifs différents dans chacune des municipalités, mais il visera principalement le développement commercial et la consolidation du noyau villageois.

Du côté de Nicolet, la démarche se fera en complémentarité de ce qui est déjà en place. Par exemple, «Vivre en ville», avec qui un partenariat a été annoncé cet hiver, travaillera davantage à l’aménagement et à la réappropriation des espaces.

L’Enclume travaillera en partenariat avec cette firme avec pour objectif d’attirer des commerces. «Ce sera d’abord et avant tout pour le centre-ville, mais aussi pour le boulevard, souligne la mairesse Geneviève Dubois. On veut être en mesure d’aller chercher des commerces de niche. Voir ce qui est tendance et se doter d’une stratégie pour s’assurer que le centre-ville et le boulevard soient complémentaires, parce que ce ne sont pas les mêmes enjeux.»

À Pierreville, on a de grandes attentes envers ce processus. «On part de très loin chez nous, admet le maire Éric Deschenaux. Ça va se décliner en plusieurs volets. On veut remettre tout sur la table, jusqu’à la réingénierie de l’hôtel de ville. Qu’est-ce que nous voulons comme vision pour se doter d’une politique d’urbanisme qui a des dents?»

«On souhaite couvrir l’ensemble du territoire»

– Michel Côté, directeur général de la MRC de Nicolet-Yamaska

«On veut inclure la qualité de vie, la politique familiale, notre vision à long terme pour attirer de jeunes familles, continue-t-il. On va réfléchir à ce que nous voulons comme village. Quels commerces on souhaite attirer. Il y a aussi l’Hôtel Traversy (qui a été déclaré bâtiment dangereux) que l’on pourrait inclure là-dedans.»

La Municipalité de Saint-Léonard-d’Aston souhaite quant à elle se projeter dans l’avenir pour inciter les gens à venir s’y établir afin de consolider son noyau villageois. Il y a notamment le terrain de l’ancienne usine de déroulage de bois, qui est actuellement vacant près de l’école secondaire La Découverte, que l’on souhaite revitaliser.

Le maire Jean-Guy Doucet ne cache pas qu’on aimerait développer des multilogements et des commerces sur cette portion du 9e rang. «Les professeurs qui s’en viennent à l’école peuvent rester là facilement et on veut développer une offre de logements pour les usines car nous avons une cinquantaine d’emplois disponibles dans le village, indique le maire Jean-Guy Doucet. C’est quand même important.»

Du côté de Sainte-Eulalie, on souhaite revitaliser le cœur du village à la jonction du rang des Érables de la rue des Bouleaux (ancienne route 161), jusqu’au parc et au bureau municipal. On souhaite notamment y attirer des commerces et des résidences.

Le maire Gilles Bédard nous a aussi confié qu’il souhaiterait améliorer la sécurité des citoyens sur la 161 et augmenter l’achalandage dans le noyau villageois. Il aimerait également éliminer la «pollution visuelle» qu’amènent quelques bâtiments abandonnés. «Il faudra voir ce qu’on peut faire avec», indique-t-il.

À Sainte-Monique, on souhaite profiter de cette expertise pour aider à la relance de la Municipalité qui a perdu de nombreux services au cours des dernières années, dont son guichet automatique et son épicerie. Une réflexion devra aussi s’entreprendre concernant l’avenir de l’église.

On souhaite notamment régler les différentes étapes menant vers l’implantation de son usine de traitement des eaux usées qui permettra par la suite de développer un nouveau quartier résidentiel à l’arrière de l’ancien CLSC (Industries Payer).

«On souhaite aussi se donner une couleur plus environnementale, souligne la mairesse Denise Gendron. On vient d’embarquer dans les Incroyables comestibles. Il y a aussi l’agriculture de proximité que l’on veut développer et voir comment on peut supporter des initiatives.»