Des appuis moraux pour les «lockoutés» de l’ABI

CONFLIT. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), lequel regroupe quelque 650 travailleurs de la Côte-Nord, joignent leurs voix à la section locale du Syndicat des Métallos pour dénoncer le lock-out imposé par ABI aux 1030 travailleurs, le 11 janvier dernier.

Ils considèrent ce lock-out tout à fait injustifié et inapproprié, et invitent par conséquent ABI à reprendre les pourparlers avec la partie syndicale et à convenir d’une entente conforme aux attentes de ses travailleurs.

La FIM-CSN et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) sont d’avis que rien ne justifie un geste aussi brutal que la mise à la rue de plus d’un millier de travailleurs, et incidemment leur famille, parce qu’ils ont simplement rejeté une entente jugée insatisfaisante, notamment sur la question du régime de retraite et celle de l’attribution des postes par ancienneté.

«Il est particulièrement odieux de voir un employeur comme ABI agir de façon aussi abrupte contre ses propres salariés à peine quelques jours après le début de la nouvelle année, affirme Louis Bégin, vice-président de la FIM-CSN. ABI doit apprendre à respecter les décisions de ses travailleurs et reprendre rapidement les pourparlers pour régler ce conflit inutile. La FIM-CSN appuie entièrement les travailleurs d’ABI.»

Pour Michel Desbiens, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), les enjeux qui touchent les travailleurs d’ABI sur les questions du régime de retraite et de l’ancienneté interpellent les travailleurs que son syndicat représente: «On ne peut et on ne doit pas laisser passer ce lock-out sans le dénoncer. Voilà pourquoi nous soutenons les travailleurs d’ABI.»