Pour transmettre les bonnes valeurs

ÉDUCATION. Enseignante de formation, Diane Therrien se lance dans une toute nouvelle carrière: l’écriture et l’illustration de livres destinés aux enfants de cinq à neuf ans.

Originaire de Nicolet, celle qui a du sang Abénakis, a pris le nom de plume de Kamon. Un sobriquet sous lequel elle a déjà publié une trentaine d’histoires, ou une soixantaine de livres publiés en anglais et en français, depuis 2010… et ce n’est qu’un début! «J’en ai fait environ le quart de ce que je veux faire, indique-t-elle. Mes idées et mes histoires sont prêtes, mais ce sont les illustrations qui sont longues à faire.»

Elle s’est lancée dans l’écriture jeunesse à la fois pour réaliser un vieux rêve, celui de devenir écrivaine, mais aussi son désir de partager son expérience et d’apprendre la vie aux enfants qui la liront.

Issue du domaine de l’enseignement, elle en a vu de toutes les couleurs au cours de sa carrière qui a débuté à la Polyvalente Jean-Nicolet. Elle avait alors décidé de tout abandonner devant le «je-m’en-foutisme» des adolescents.

Elle a poursuivi son chemin dans le monde des affaires, avant de revenir à l’enseignement, à Phuket, en Thaïlande, au début des années 1990. Là-bas, elle a enseigné l’anglais, mais aussi la vie aux enfants qui sont envoyés à l’école dès leur tout jeune âge, parfois même avant 2 ans. Elle continue d’ailleurs de faire des leçons privées à la maison tout en poursuivant son œuvre littéraire, pour le moment à temps partiel.

Celle qui édite elle-même ses livres les vend sur le Web sur des sites comme Amazon et Kobo. Ceux-ci sont disponibles autant en format papier que numérique (Kindle Edition).

Des leçons pour la vie

C’est son d’ailleurs cheminement comme éducatrice qui lui a fait réaliser qu’on n’enseigne pas assez aux enfants à vivre en société. «On montre tout de sorte de chose, mais pas à être compatissant. Il y a quelques cours ballon qui se donnent une fois par deux semaines, mais ce n’est pas assez. Ce devrait être la base, note-t-elle. Les enfants comprennent le fonctionnement du cerveau, mais ce ne leur ai pas montré.»

Elle s’inspire de ses expériences qu’elle a apprises ici et en Asie pour transmettre différents messages à l’aide de courtes histoires illustrées. Elle se sert également beaucoup du concept de «pleine conscience» pour apprendre à vivre dans le moment présent plutôt que d’être conditionné par le passé et le futur.

Des valeurs comme le bonheur, l’entraide, la gentillesse, la gratitude, l’honnêteté, la non-violence, les pensées positives, la persévérance et plusieurs autres sont aussi expliquées dans ses livres de façon ludique en utilisant l’imaginaire de l’enfant. Des notions qui ne sont pas montrées assez intensément à son goût en Éducation.

D’autres servent à leur montrer à faire face à différentes situation auxquelles les enfants peuvent faire face, comme la perte d’un parent ou un père absent, choisir de ne pas suivre les plus grands,  l’utilisation judicieuse de l’Internet, la cyberintimidation et les accros des jeux-vidéos, pour ne nommer que ceux-là.

Des légendes abénakises

Elle a aussi amorcé une série de douze histoires sur les différentes légendes abénakises qui n’existaient encore pas vraiment sous la forme littéraire. «Ça fait 1000 ans qu’elles existent et personne ne les a encore écrites et illustrées. Elles existent seulement sous la forme d’un texte et d’une toute petite image», fait-elle remarquer.

Elle a donc décidé de lancer «Les Aventures de Gluskabe», les héros des peuples Wabanakis auquel elle a déjà fait vivre la légende amérindienne de la création dans «La venue» qu’elle a lancée l’hiver dernier.

Un deuxième est sorti en mai dernier, soit «Les géants de la forêt» qui raconte l’histoire d’un écureuil de la grosseur d’un ours qui n’a peur de personne. La série devrait d’ailleurs se trouver au complet au Musée des Abénakis, à Odanak.