Martel demande un coup de pouce à Hydro-Québec

POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour demande à Thierry Vandall de venir dans la région pour expliquer les raisons qui motivent le refus d’Hydro-Québec d’implanter un Centre d’expertise régional à Bécancour.

«C’est la deuxième fois que je sollicite une rencontre avec lui. La dernière fois (en août 2013), il m’avait envoyé deux subalternes… et là on apprend par les journaux qu’Hydro-Québec ne veut pas implanter un tel Centre d’expertise», déplore Donald Martel.

«S’il a du courage, il va accepter de me rencontrer, poursuit-il. Je préférerais qu’il fasse l’annonce d’une implantation, mais sinon, je veux qu’il vienne nous dire pourquoi il ne le fait pas et qu’il nous démontre des études qui prouvent que ce n’est pas rentable», ajoute le député.

Celui-ci déplore que 80 ingénieurs dans les domaines de la mécanique, de l’électricité, du génie civil et du nucléaire soient en train de se chercher un autre emploi dans des roulottes de chantier, alors qu’un vaste immeuble de bureaux est disponible à même l’ancienne centrale nucléaire pour implanter un Centre d’expertise régional.

«Ils ne s’en servent plus et ils veulent le rendre inutilisable», estime Donald Martel, qui aimerait que les ingénieurs puissent y faire du travail à distance comme c’est le cas dans plusieurs dossiers. «Ceux qui ont travaillé sur La Romaine n’ont pas tous été à Havre St-Pierre. Plusieurs ont fait du travail dans des bureaux à Montréal et à Québec», donne-t-il en exemple.

Il estime qu’en gardant 80 ingénieurs et 20 techniciens sur place, en plus de l’équipe de travailleurs encore affectée au déclassement de la centrale, Hydro-Québec permettrait de conserver 150 emplois à Bécancour. Ce qui n’est pas négligeable!

«On fait des pieds et des mains pour que SLNGaz s’établisse chez nous pour créer une centaine d’emplois, rappelle-t-il. Dans ce cas-ci, on ne demande pas la charité à Hydro-Québec… parce que ça n’engendrerait pas de coûts».

Une dette envers la région

Dans une lettre adressée au PDG d’Hydro-Québec, Donald Martel souligne son désaccord et celui de plusieurs représentants des milieux politique et économique de la région.

Il fait valoir que la présence d’un tel centre donnerait à l’économie régionale le coup de pouce dont elle a besoin, en maintenant des salaires élevés qui ont un impact considérable sur le marché immobilier, le commerce de détail, la restauration et les services!

Il rappelle également la collaboration de la région dans l’aventure du nucléaire au Québec, qui aura duré une quarantaine d’années, en incluant les expériences menées à Gentilly-1. «Je considère que la société d’État a une dette envers la population de la région», fait-il valoir.