Une première pour Yves Bourque

Originaire de Bécancour, le skieur de fond Yves Bourque en sera à ses premiers Jeux paralympiques à Sotchi. Bien qu’il aimerait terminer dans le top 15 aux épreuves du sprint, 10km et 15km, l’athlète de 48 ans reconnaît qu’il devra mettre la paquet pour atteindre son objectif.

À 48 ans, Yves Bourque mettra le cap sur Sotchi le 7 mars prochain, où il vivra sa première expérience paralympique. Depuis quatre ans, il s’entraîne plusieurs heures par semaine pour réaliser son rêve. «J’ai toujours touché à plusieurs sports, comme le kayak ou le vélo, mais le ski de fond est celui que j’adore le plus. C’est comme ça, c’est mon sport. Au début, j’en faisais avec ma famille, mais il y a quatre ans, j’ai su qu’une compétition de para-nordique était organisée au mont Sainte-Anne. J’ai bien fait et c’est vraiment là que j’ai accroché. Je m’entraîne onze mois par année, six jours par semaine, depuis ce temps».

Devenir un athlète paralympique implique plusieurs sacrifices, mais Yves Bourque était prêt à relever le défi. «Je travaille un maximum de 40h, donc j’avais plus de disponibilités pour l’entraînement. L’important, c’est d’y aller graduellement et bien balancer ta vie par rapport à tes proches. Je suis venu à bout de mettre un horaire d’entraînement en place. J’aime partir vers 7h du matin pour aller skier. Cette passion pour l’entraînement, on dirait que tu l’as ou pas. Qu’il fasse -35 degrés ou qu’il mouille, je dois le faire. Je compose avec toutes les conditions climatiques», a-t-il raconté.

Cap sur Sotchi

À quelques semaines des Jeux paralympiques, Yves Bourque poursuit sa préparation. «J’ai vu le parcours sur internet, alors j’ai une petite idée des installations. Je crois avoir déjà fait des circuits plus difficiles, mais ce sera de voir comment les athlètes se comporteront avec la température, qui sera la même pour tout le monde. Je suis toujours plus fort en mars, alors ça va peut-être m’aider. J’en suis à retravailler mes techniques en entraînement et apporter de petits détails sur ma luge».

Celui qui croyait être en mesure de réaliser un top 15 en Russie est convaincu que la tâche sera plus difficile que prévu. «J’ai vu les résultats des dernières compétitions en Europe et c’est très fort. Je me rends compte que ce ne sera pas aussi évident que je le pensais à Sotchi. Je suis déjà content de faire partie des meilleurs au monde et lorsque je serai là-bas, je voudrai être sur la coche, mais même à ce niveau, ce sera du sport. Tout le monde a fait un pas en avant. À l’heure actuelle, je ne ressens pas de pression, mais ça va peut-être changer en février, alors qu’il y aura probablement un petit stress qui va s’installer. Comme athlète, tu veux bien performer et je sais que les Jeux olympiques, ce sera le summum», a-t-il lancé avec beaucoup de fierté.

Une première et une dernière ?

Lorsqu’on lui demande si les Jeux paralympiques de 2014 seront ses derniers, Yves Bourque mentionne que ses résultats dicteront bien des choses. «Je sais que je vais continuer au moins un an, car il y aura le Championnat du monde dans le Wisconsin, ce qui sera également une belle expérience. C’est une place que je connais et il y aura aussi les Jeux du Canada. Il n’y a pas beaucoup de relève et même si j’aimerais laisser la place aux jeunes, s’il n’y a personne, je ferai la compétition. Présentement, je ne suis pas prêt à arrêter. Mes résultats à Sotchi me donneront une petite idée de mon futur, mais tant que je ne régresserai pas, je vais continuer», a-t-il affirmé.