Un stage diversifié et une famille d’accueil impliquée

EXPÉRIENCE. Bien que le stagiaire sénégalais Maïssa Dieng réalise son stage à la ferme bécancouroise Les Arômes de la Terre, son séjour en sol québécois lui permettra de vivre différentes expériences, qu’il compte ramener dans son village, à son retour.

En effet, la suite de son stage dans la région sera plus diversifiée. Il ira notamment rencontrer d’autres producteurs, fera des stages d’un jour, en plus de poursuivre son travail aux Arômes de la Terre. Une tournée dans certaines écoles primaires du coin figure aussi à l’agenda des prochaines semaines de Maïssa. Il y rencontrera des jeunes pour parler de son expérience et du Sénégal. Le stagiaire devrait aussi passer quelques heures au Centre de la biodiversité ainsi que dans une ferme pour découvrir les semences biologiques.

M. Dieng compte bien ramener certaines expertises au Sénégal. «Que ce soit des procédés différents ou des nouvelles technologies, j’ai fait plusieurs observations en vue de ramener mes nouvelles connaissances à mon organisme», mentionne-t-il.

Il s’agit de la première expérience au Québec pour Maïssa et jusqu’à maintenant, il aime comment les gens vivent ici. Le jeune homme juge d’ailleurs s’être bien intégré aux habitudes québécoises. «On m’a fait découvrir la poutine et lors de l’achat de mes vêtements, je me suis fait recommander de me procurer un chandail des Canadiens, pour être encore plus québécois!»

Un couple accueillant

Vivre la vie de famille à la québécoise fait aussi partie du programme de stage. C’est pourquoi Maïssa demeure chez un couple de Précieux-Sang, Julia Frid et Alain Girard, qui sont très présents pour le Sénégalais.

«Quand Julia était jeune, sa famille accueillait beaucoup de jeunes étrangers à la maison, alors elle a grandi avec cette ouverture sur le monde. Ensemble, on avait aussi accueilli des stagiaires, quand on habitait à Québec et quand on a vu cette opportunité, on a eu envie de revivre l’expérience», explique M. Girard.

Le couple affirme qu’il s’agit aussi d’une occasion pour réaliser les difficultés que vivent les autres pays. «On prend conscience de notre chance et je pense qu’on sera moins «chialeux» à l’avenir!» lance Julia Frid.

Il était important pour eux d’être impliqués auprès de Maïssa, pour l’aider à en apprendre plus sur notre culture. Ils ont donc fait plusieurs activités ensemble et ont l’intention de maximiser le temps restant.

«On essaye de lui montrer des choses qu’il sera capable de faire rendu chez lui. On souhaite aussi l’aider à développer son économie, précise Alain Girard. On s’est un peu donné le mandat de lui donner des trucs afin qu’il puisse exploiter ses produits au maximum, pour qu’il devienne le plus autonome possible. Ça nous fait plaisir d’échanger avec lui.»

À titre d’exemple, comme chez lui Maïssa cultive des arachides, le couple lui a montré comment faire des bonbons aux arachides, qu’il pourra refaire là-bas et vendre à ses clients. Il a aussi appris comment faire un pain maison avec une simple technique qu’il pourra reproduire dans son village.

Parmi les activités faites avec sa famille d’accueil, M. Dieng a coupé du bois, visité un élevage de chèvres et la production de fromage, mis les pieds dans un abattoir de poulets, etc. Le stagiaire a également découvert Boréalis, le centre d’histoire de l’industrie papetière.

Suivez Joanie Mailhot sur Twitter:  @Jo_Mailhot