La CCSN réagit à l’opinion d’un lecteur
LETTRE OUVERTE. Une lettre ouverte publiée dans Le Courrier Sud (parution du 11 octobre) intitulé « Bécancour et la dérive nucléaire canadienne: une politique s’impose! » nous voit obligés à rectifier le tir.
L’auteur de la lettre a omis de communiquer des faits importants sur le rôle de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) dans la prise de décisions éclairées sur le secteur nucléaire du Canada.
D’abord, vous ignorez les faits scientifiques lorsque vous dites que les activités de gestion des déchets nucléaires au Canada ne sont pas sécuritaires. En fait, les déchets sont stockés et gérés en toute sécurité, et des projets de ce genre ne peuvent aller de l’avant sans l’autorisation de la CCSN. Comme elle le fait pour toute autre installation nucléaire, la CCSN impose des exigences rigoureuses en matière de production de rapports aux exploitants d’installations de gestion des déchets nucléaires, et elle effectue des inspections et des vérifications pour s’assurer que ces derniers se conforment aux normes de sûreté établies. En fait, le personnel de la CCSN a récemment conclu que toutes les centrales nucléaires et les installations de gestion des déchets au Canada ont été exploitées en sécurité en 2018, se méritant des cotes « satisfaisant » ou « entièrement satisfaisant » dans chaque domaine de sûreté et de réglementation.
Ensuite, l’auteur a induit le public en erreur en affirmant que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait diffusé un rapport alertant les Canadiens du comportement de la CCSN. L’AIEA n’a jamais produit un tel rapport ni envoyé de message alarmant. En fait, la CCSN a demandé à l’AIEA de comparer son cadre de réglementation aux normes et pratiques exemplaires internationales. Dans un communiqué diffusé le 13 septembre 2019, l’équipe d’examen de l’AIEA a mis en lumière un certain nombre d’excellentes pratiques à la CCSN qui vont au-delà des exigences ou des attentes en vigueur. Un rapport contenant les recommandations et les suggestions, ainsi que le plan d’action de la CCSN, seront rendus publics dans les mois à venir.
Enfin, la CCSN est un organisme de réglementation indépendant doté d’employés scientifiques et techniques chevronnés. Sa structure de gouvernance indépendante, particulièrement le pouvoir de décision discrétionnaire de la Commission, lui permet de toujours rester indépendante du gouvernement, du secteur et du personnel. La Commission fournit les motifs de ses décisions, lesquelles sont fondées sur des renseignements fournis par le public, entre autres, et sur les recommandations d’experts de la CCSN. L’expérience de longue date du Canada dans la réglementation du secteur nucléaire a permis d’établir des règlements rigoureux et des pratiques exemplaires internationales sur la protection de la santé et de la sécurité du public, des travailleurs et de l’environnement.
Relations médias
Commission canadienne de sûreté nucléaire