Intimidation, menaces… et liberté d’expression

LETTRE OUVERTE. On voit dernièrement la classe politique municipale, y compris le député Martel, s’élever férocement contre les réseaux sociaux. C’est un beau débat.

Cependant, je suis moins étonné qu’eux. Partout en Occident, la classe politique est vilipendée par les différents médias et ce n’est pas sans raison. Au plus haut sommet de l’État, les hommes politiques ont largement contribué à la déconsidération de leurs électeurs. Sarkosy, Trump, l’éthique de Trudeau, Tony Tomaci, les maires de Laval et Terrebonne et j’en passe ont rompu effrontément le lien de confiance envers leurs concitoyens. Au surplus,  ce qui se produit devant les tribunaux affadit bien des convictions.

Il n’est donc pas surprenant de constater un tel déchainement envers les élus (es). Il devient alors facile pour les réseaux sociaux de généraliser et de cibler sans aucune retenue nos représentants du peuple. «  Tous des pareils «  entend-on à la ronde ce qui est fort injuste.

Pendant trop longtemps, nos élus (es) ont trop toléré.  Avant que l’intimidation, les menaces deviennent la norme, les élus doivent rétorquer en justice sans compromis. À cet égard, ils doivent disposer de moyens adéquats.

Mais je suis bien étonné que dans ce débat pas un seul ne s’est porté à la défense de la liberté d’expression qui est le socle de notre démocratie. Convenons que c’est inquiétant de ne pas voir cette valeur portée très haute par nos politiciens. C’est pourtant ce qui est en cause dans le présent débat et ce n’est pas anodin.

Malgré les inquiétudes, les blessures, il importe à nos élus (es) d’être en tout temps les garants de notre démocratie et de notre état de droit.

Cette valeur fondamentale de la liberté d’expression, si bien escamotée du débat, démontre qu’il n’y a jamais rien d’acquis, même chez les porteurs du ballon.

 

André Poisson

Bécancour (Ste-Angèle)