Une saison d’émotions couronnée de gloire pour Samuel Montembeault

BÉCANCOUR. Ce fut une saison riche en émotions pour Samuel Montembeault qui a connu de forts moments avec les Canadiens de Montréal, notamment pendant l’absence de Jake Allen. Il a ensuite ajouté une cerise sur le sundae en allant représenter le Canada au Championnat mondial de hockey sur glace, en Finlande, où il a remporté la médaille d’or.

En effet, le Bécancourois et sa bande ont défait l’Allemagne en grande finale, 5 à 2. Celui que l’on surnomme « Dikembe » a fait face à 23 rondelles dans la rencontre.

« Je n’ai pas vraiment hésité à aller au Championnat mondial, honnêtement, sachant que ce serait une belle opportunité de représenter le Canada. En plus, on est allé gagner la médaille d’or, alors je suis vraiment content », lance-t-il, tout sourire.

« On avait vraiment une belle équipe. Nous sommes allés tous ensemble à Budapest, une semaine avant, ce qui nous a permis de bien nous connaître. On avait un bon groupe de gars et c’est certain qu’on avait établi la médaille d’or comme objectif. On a passé de beaux moments et ce sont des souvenirs qui vont rester gravés dans nos mémoires. C’était la première fois que je jouais des matchs à élimination simple depuis mes années juniors, alors c’était spécial. Nous avons très bien géré notre tournoi, un match à la fois. »

Après sa première saison complète avec les Canadiens de Montréal, le #35 tenait à rectifier quelques points cette saison, sachant qu’il aurait beaucoup de temps de glace en l’absence de Carey Price.

« Ce que je voulais améliorer le plus, c’est ma constance. J’en avais parlé avec l’entraîneur des gardiens de but et on a travaillé là-dessus. Je suis vraiment content parce que je me suis amélioré tout au long de la saison. Je me sentais très bien devant la rondelle et j’étais beaucoup plus confiant en mes moyens », confie-t-il.

« Lorsque Jake (Allen) s’est blessé, ça m’a permis de jouer beaucoup. Puis à son retour au jeu, on a continué d’alterner devant le filet. C’est ce que je souhaitais comme saison. »

Malgré la présence d’une jeune équipe devant lui, il a su améliorer ses statistiques de la saison précédente. Il a d’abord doublé son nombre de victoires de 8 à 16. Il a abaissé sa moyenne de buts alloués à 3,42 (comparativement à 3,77 la saison précédente), tout en améliorant son pourcentage d’arrêts de .891 à .901. Ce qu’on retient également de cette saison 2022-2023, c’est qu’il a volé l’adversaire à quelques reprises et tenu son équipe dans le match à plusieurs autres occasions.

« Que j’aie une jeune équipe ou non devant moi, ça ne change rien à mon travail. Je dois quand même arrêter les rondelles. On est jeune, mais notre défensive a beaucoup appris cette saison et on a vu une progression tout au long du calendrier », poursuit-il.

Celui qui a passé 4 ans à faire la navette entre la Ligue nationale de hockey (LNH) et la Ligue américaine de hockey (LAH) semble enfin avoir trouvé sa niche, à 26 ans. Aurait-il cru un jour évoluer pour le Tricolore?

«Non, je ne l’aurais pas cru. C’est surtout que le Canadien ne m’avait pas beaucoup parlé non plus à mon année de repêchage», lance celui qui fut le choix de 3e tour (77e au total) des Panthers de la Floride en 2015. «C’est vraiment le fun d’avoir pu me retrouver ici, chez moi. Je partais de Syracuse où je jouais pendant la pandémie alors je n’ai pas vraiment pu jouer devant ma famille. Mon père, qui me suit beaucoup depuis le début de ma carrière, est content de pouvoir me voir jouer plus souvent maintenant. Il n’avait pas pu pendant presque deux ans», indique-t-il.

« J’ai vraiment hâte à l’an prochain. Je vais m’accorder un peu de repos avant de reprendre l’entraînement. C’est certain que j’aimerais m’entendre à long terme avec l’équipe. Les négociations vont ouvrir le 1er juillet, mais l’équipe aura beaucoup de travail, donc mon dossier va probablement attendre », conclut celui qui a encore une année de contrat en poche.