Du rodéo à Sainte-Eulalie

-SAINTE-EULALIE. Après plus de 20 ans à concourir dans divers rodéos au Québec, en Ontario et aux États-Unis, Keven Blais tire sa révérence. Toutefois, il n’a pas du tout l’intention d’abandonner cet univers qui fait partie intégrante de lui ! Il a donc décidé de vivre sa retraite de la compétition…en organisant lui-même des rodéos !

C’est à Sainte-Eulalie que l’homme de 38 ans a entrepris son projet. En juin dernier, un premier rodéo a eu lieu sur son ranch, situé sur le rang des Plaines, en bordure de l’autoroute 20 ; un site qu’il a commencé à rénover il y a un peu plus d’un an en prévision de son projet.

« C’était abandonné depuis trois ans quand j’ai acheté. J’ai vu le potentiel. La terre fait une vingtaine d’acres », raconte celui qui travaille dans le domaine de la construction. « Il reste encore beaucoup à faire et c’est un gros investissement, mais ça vaut la peine. L’emplacement est idéal. »

L’engouement pour son premier événement tend à confirmer qu’il a visé juste avec son projet. D’ailleurs, un deuxième rodéo aura lieu cette fin de semaine (19, 20 et 21 août). Environ 300 concurrents prendront part aux différentes épreuves : « Il y en a une dizaine. Ça va de la course des moutons (pour les enfants) à la monte de taureaux sauvages, en passant par la course de barils. En fait, on propose les mêmes disciplines qu’au rodéo de -Saint-Tite, et on en ajoute deux ou trois autres destinées exclusivement aux jeunes, car on veut vraiment mettre l’accent sur la famille », mentionne M. Blais, qui est épaulé par un comité organisateur composé de huit personnes et par une bonne trentaine de bénévoles sur le terrain.

Amélioration continue

« On devrait avoir une version améliorée [de l’événement] de juin, même s’il a été un succès », promet Keven Blais au sujet du rodéo à venir.

Par exemple, il y aura plus d’estrades., car elles s’étaient remplies à la vitesse grand V. « On veut que les gens soient confortables. »

Le site proposera aussi des activités familiales, comme une mini ferme et des jeux gonflables, de même qu’une série de kiosques, dont des camions de cuisine de rue (foodtrucks). De l’animation musicale complétera la programmation.

« C’est beaucoup d’organisation, mais on veut se distinguer. C’est important si l’on veut faire notre place parmi les entreprises qui produisent des rodéos au Québec », affirme M. Blais.

C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’il a décidé de présenter des spectacles entre les épreuves. « C’est quelque chose de très rare dans le milieu. À mon dernier rodéo, j’avais embauché une fille qui fait de la voltige à cheval. Elle jonglait avec du feu ; c’était impressionnant. Je pense que c’est ce genre de chose qui me permettra de percer. »

Croître… au galop !

Keven Blais collabore avec l’Association des Cowboys de l’Est du Canada dans l’élaboration de ses rodéos. « Cette association met beaucoup l’accent sur la jeunesse et la relève. C’est pour ça qu’on a plusieurs classes pour les enfants », précise-t-il.

Cette collaboration lui a par ailleurs ouvert des portes : « Je voulais annoncer mes rodéos, mais l’Association avait déjà son annonceur. Je lui ai donc proposé de coanimer. Ç’a tellement bien été que l’Association a retenu mes services d’animateur pour tous ses rodéos, aux quatre coins du Québec ! Ça m’a fait découvrir une autre passion ! », se réjouit-il.

Dans sa vision des choses, Keven -Blais prévoit organiser plusieurs autres rodéos à son ranch, mais aussi pour le compte de divers festivals. « Quatre festivals m’ont déjà approché », confie le promoteur. « Je pense que ça se développera plus vite que je le pensais ! Mon gros défi sera de concilier tout ça : travail, famille et rodéos ! Ça en fait pas mal ! »

Heureusement pour lui, sa conjointe est tout aussi impliquée… et passionnée !