Course à pied: « C’est mon moment à moi »
SAINT-CÉLESTIN. Nadège Vincent est une mordue de course à pied. Il y a seulement 6 ans, elle a sorti ses souliers et a commencé à fouler l’asphalte régulièrement. Aujourd’hui, cette sortie est devenue un exutoire quotidien!
Depuis deux ans, Nadège Vincent se lève tous les matins aux alentours de 4h. Elle enfile ses chaussures, beau temps, mauvais temps, et court 14 kilomètres quotidiennement. La pluie battante ou le verglas ne l’ont jamais arrêtée! « Mes amis me demandent: es-tu sûre que tu es humaine? », raconte-t-elle en riant.
Pour Nadège, ce n’est pas difficile de se lever si tôt. En fait, elle n’a pas de réveille-matin. « C’est mon cerveau qui est conditionné comme ça! », révèle-t-elle.
Son premier hiver de course a été en 2020-2021. « L’hiver dernier a quand même été clément, idéal pour commencer la course à pied hivernale. Mais une fois qu’on court, bien habillé, on n’a pas froid! », explique la coureuse.
Elle avoue cependant écourter parfois ses sorties à cause des conditions météorologiques. « Je ne vais pas non plus me casser une jambe!, lance-t-elle en pensant au verglas qui a frappé la région cet hiver. Mais généralement, les conditions météorologiques ne me dérangent pas. De toute façon, à la fin on rentre à la maison et on prend notre douche. La finalité est la même quel que soit le temps! », assure-t-elle.
Courir pour soi
Nadège a toujours été une sportive et a beaucoup joué au basketball dans sa jeunesse. Originaire du sud-ouest de la France, elle est arrivée au Canada avec un doctorat en chimie en poche pour travailler à Ottawa.
Une fois installée au Canada, elle a continué à s’entrainer en salle et, par la suite, à pratiquer des sports plus légers avec ses enfants. C’est une fois la routine bien installée avec les enfants qu’elle a enfin pu reprendre l’entrainement plus intense, juste pour elle! Et elle l’avoue: elle a eu la piqure pour la course!
La première année, elle courrait des 5 km, et sans même se fixer d’objectifs précis, elle a couru son premier 10 km au Marathon des couleurs, à Bécancour, après seulement un an de course à pied. « Je me suis dit que si j’étais capable de courir un 10 km, pourquoi pas un demi-marathon comme objectif après ma deuxième année? », dit-elle.
La troisième année, pour célébrer ses 40 ans, Nadège a voulu s’offrir son premier marathon! Elle a poursuivi sur cette lancée, et en septembre 2021, elle a participé au marathon de Granby. Comme Nadège a l’habitude de courir sans montre et sans musique, elle ne connait pas son rythme de course; quelle ne fut pas sa surprise quand elle a constaté que lors de ce marathon, elle a accompli un temps qualificatif pour le marathon de Boston!
Elle ne sait cependant pas si elle y participera, étant donné les frais d’inscription plutôt élevés. « Je n’aurais jamais cru courir un marathon en ce temps! Ce n’est pas un objectif, mais c’est toujours valorisant de voir la progression, avoue-t-elle. Je le fais au départ pour la santé mentale et le bien-être de soi. C’est mon moment à moi, et mes enfants et mon mari me soutiennent », poursuit-elle.
Un programme chargé à venir!
Le programme de course de Nadège Vincent est plutôt chargé. Comme plusieurs courses ont été annulées à cause de la pandémie, certaines ne reviennent que cette année. Comme Nadège était déjà inscrite à quelques-unes d’entre elles, la résidente de Saint-Célestin aura des courses tous les weekends lors du mois de mai!