Lac Saint-Pierre: un milieu humide additionnel sauvegardé
ENVIRONNEMENT. Conservation de la nature Canada (CNC) annonce la protection d’une zone humide fragile au Québec qui abrite de nombreuses populations d’oiseaux, agrandissant ainsi une importante aire de conservation en plein centre de l’île de Grâce.
Cette île est située entre Sorel et Trois-Rivières, dans l’archipel du Lac Saint-Pierre, désigné Réserve de biosphère par l’UNESCO. Le territoire acquis représente 25 hectares. Il s’ajoute aux 330 ha déjà protégés sur l’île de Grâce.
Ce milieu abrite de nombreuses espèces fauniques, dont la sauvagine. L’intégrité écologique de ces milieux humides est élevée grâce à la faible présence d’espèces exotiques et de perturbations humaines.
Une biodiversité exceptionnelle
La propriété est entièrement constituée de milieux humides boisés qui abritent une biodiversité exceptionnelle. Situés au cœur de la voie migratoire atlantique, ces milieux humides offrent des aires de repos, d’alimentation et de reproduction pour de nombreuses espèces d’oiseaux.
Par exemple, le petit blongios, une espèce menacée selon la Loi sur les espèces en péril au Canada (LEP) et vulnérable selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec (LEMV) s’y trouve. La propriété abrite également plusieurs espèces de sauvagines. Les espèces floristiques incluent l’arisème dragon, une espèce menacée selon la LEMV et préoccupante selon le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.
Ces milieux humides jouent également un rôle important dans la filtration et la purification de l’eau et contribuent ainsi à l’amélioration de la qualité de l’eau de surface.
L’importance des milieux humides
CNC protège 1 000 hectares, répartis sur huit îles, au sein de l’archipel du lac Saint-Pierre. La protection des milieux humides au Québec est une grande priorité pour CNC, surtout face aux changements climatiques. Les vastes plaines inondables de cet archipel sont les plus importantes du Saint-Laurent; on y trouve 40 % des milieux humides de tout le fleuve.
Ce projet a été en partie financé par le U.S. Fish and Wildlife Service en vertu de la North American Wetlands Conservation Act, une loi américaine adoptée en 1989 par le Congrès des États-Unis dans le but d’assurer la conservation des écosystèmes de milieux humides et de la sauvagine en Amérique du Nord. Il a aussi bénéficié du support du Programme de conservation des zones naturelles du gouvernement du Canada, de la Fondation de la faune du Québec, et de l’organisme Protection des oiseaux du Québec.