PARC INDUSTRIEL ET PORTUAIRE DE BÉCANCOUR, LA FORCE DE L’ÉCOSYSTÈME
Ce texte a été écrit en partenariat avec Le Courrier Sud

La Société du parc industriel et portuaire de Bécancour(SPIPB) s’est donné comme mot d’ordre la transparence dans le cadre du développement de la filière batterie. La société d’État répond ouvertement aux questions de tout un chacun et va même en amont afin d’éclairer les citoyens désireux d’en savoir davantage sur le projet. C’est d’ailleurs avec ce souci de transparence que la SPIPB profite de cette tribune pour offrir un état de la situation.
Le parc industriel a été créé il y a plus de 50 ans afin d’accueillir l’industrie sidérurgique du Québec. Après la décision politique de déplacement de ce projet, nombreux sont ceux qui se sont battus bec et ongles pour que tout le potentiel de ce parc et de Bécancour se développe, car les retombées économiques potentielles vont bien au-delà de la région. C’est d’ailleurs la province tout entière qui est dans le rayonnement du projet de la filière batterie. Avec la filière batterie, c’est également la première fois que le Parc industriel a un créneau.

« On s’orientait déjà vers les industries qui oeuvrent dans la chimie, mais maintenant il y a un créneau « chimie de la batterie », précise Donald Olivier. Notre position est également plus assumée qu’avant. Il n’y a pas vraiment de compétition, car je suis persuadé que la plupart des projets matures de la filière batterie, s’ils n’étaient pas atterris à Bécancour, ne seraient tout simplement pas atterris au Québec », croit fermement le PDG.
Pourquoi ? Parce que peu de places dans la province n’a les installations pour accueillir de telles entreprises aussi rapidement, ne serait-ce que par la grandeur des terrains du parc de Bécancour, à proximité les uns des autres. « Ces entreprises ont des besoins importants en énergie et en eau industrielle, et à la vitesse à laquelle elles voulaient se lancer, elles ne pouvaient pas aller s’installer ailleurs.
Il n’y a que Bécancour qui pouvait respecter les délais. Le défi se résumait à prolonger son réseau déjà existant. » La SPIPB a également la chance de pouvoir offrir des terrains majoritairement déboisés. « On n’aurait pas réussi si ça avait été une forêt, sans route, sans tuyaux d’enfouis, concède-t-il. C’est vraiment ce qui a fait la différence, car tout existe déjà en amont. »
Le Parc industriel de Bécancour est également reconnu pour son positionnement stratégique au Centre-du-Québec et ses indispensables voies de transport : sa proximité avec les principales autoroutes, son réseau ferroviaire et son port en eaux profondes. « Bécancour est une belle porte d’entrée en Amérique du Nord ! », souligne M. Olivier.
Le Parc industriel et portuaire, aujourd’hui
Dans le cadre du projet de la filière batterie, ce sont cinq projets qui sont actuellement actifs, c’est-à-dire pour lesquels des travailleurs se rendent tous les matins pour oeuvrer sur un chantier : Ultium Cam, Nemaska Lithium, EcoPro BM, Matériaux Avancés Mirae et Air Liquide, un fournisseur d’oxygène, d’argon et d’azote pour les précédentes entreprises. Donald Olivier soutient que le projet d’EcoPro BM continue d’aller de l’avant, malgré le retrait de Ford.
« La réalité, c’est que c’est EcoPro qui mène le projet et c’est elle qui détient l’expertise en batterie. Les gens disent que Ford se retire, mais encore faudrait- il qu’il soit venu ! », lance le PDG.
Deux autres projets arriveront imminemment, ce que Donald Olivier appelle les projets matures, dont Métaux de base Vale qui produira du sulfate de nickel. « Les batteries lithium- ion qui se font ici, ce sont des batteries de type NMC; nickel, manganèse, cobalt », rappelle M. Olivier. Le second projet mature est celui de Nouveau Monde Graphite. Ces deux projets devraient devenir actifs quelque part en 2025.
Afin de bien progresser pour la suite des événements, la SPIPB a mis sur pieds un Plan stratégique 2024‑2027, un outil de travail qui crée le lien entre l’organisation et le conseil d’administration, et qui assure une cohérence ainsi qu’une gestion efficace des priorités. Cette stratégie inclut la démarche en acceptabilité sociale, le programme de surveillance de la qualité de l’air, la favorisation d’implantation de nouvelles entreprises provenant du créneau des technologies vertes et la décarbonation sur le territoire.
Question transparence et acceptabilité sociale, la SPIPB s’est voulue audacieuse en lançant une série balado Bécancour, raconte-moi l’énergie d’ici et en participant à une émission radio à VIA 90.5, Le Parc en 30 minutes, afin de démystifier tout ce qui entoure la filière batterie, en plus d’ouvrir ses portes au tourisme industriel. « Si tu ne comprends pas quelque chose, c’est plus difficile d’y adhérer, croit Donald Olivier. Non seulement il n’y a rien à cacher, mais on est fier de ce qui s’en vient. »
Toujours avec le souci du bien-être citoyen en tête, la SPIPB prévoit une aire de conservation de 250 hectares qui inclut l’île Montesson, et de la rendre accessible au public. « On n’a pas que la prétention d’être transparent, on pose des gestes concrets afin de s’occuper de notre monde », conclut le PDG.
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