Une loi anti-briseurs de grève s’impose

NATIONAL. Le député de Bécancour-Nicolet-Saurel, Louis Plamondon, ainsi que la députée de Manicouagan, Marilène Gill, ont tenu un point de presse aujourd’hui en compagnie de Daniel Malette, représentant du Syndicat des Métallos, Pascal Delisle, membre de l’exécutif de la section locale 9599, et de Bruno Morin, membre de l’unité en grève de Groupe Océan. Le Bloc Québécois souhaite ainsi réitérer son appui à une éventuelle loi anti-briseurs de grève et enjoint le gouvernement à adopter un projet en ce sens, tel le projet de loi C-276, sans plus tarder.

  » Le gouvernement a suffisamment consulté. Les parlementaires connaissent l’enjeu depuis des décennies et la Chambre est prête à se prononcer. Il doit maintenant remplir son engagement électoral et protéger le droit de négocier des travailleurs. Ma collègue Louise Chabot, porte-parole bloquiste en matière de Travail, a d’ailleurs fait un excellent travail en ce sens en déposant C-276. Si le gouvernement a une réelle volonté d’agir, il peut aussi déposer rapidement sa propre mouture. Dans le cas où celle-ci respecte l’esprit des demandes des groupes syndicaux du Québec, il aura l’appui du Bloc Québécois pour une adoption dans les plus brefs délais « , affirme Marilène Gill.  » En ce moment, chez-moi, ce sont de vraies personnes qui écopent. Le Code canadien du travail permet présentement qu’une entreprise engage des briseurs de grève pour continuer de faire des profits plutôt que d’être assis à la table des négociations pour parvenir à une entente juste et équitable pour les travailleurs. C’est exactement ce qui se passe au Groupe Océan Remorquage. Le pouvoir de négocier, c’est un droit et il se doit d’être respecté « , ajoute Louis Plamondon.  » Depuis juin dernier, une dizaine de matelots vivent cette injustice à Sorel-Tracy. Chaque jour, des travailleurs payés de deux à trois fois leur salaire franchissent la ligne de piquetage pour aller faire le travail à leur place. C’est honteux. À cause du recours à ces  » scabs « , cela enlève de la pression pour négocier un règlement acceptable pour tous. Nous sommes convaincus que notre conflit serait réglé depuis longtemps s’il y avait eu au fédéral une loi anti-scabs comme c’est le cas au Québec « , explique le porte-parole du groupe en grève, membre de la section locale 9599 des Métallos, Pascal Delisle.  » J’invite le gouvernement à être à l’écoute des travailleurs réunis aujourd’hui sur la colline parlementaire. Je l’invite à faire comme mes collègues du Bloc et à aller rencontrer ces gens qui attendent qu’une loi comme celle que nous proposions soit mise de l’avant. Il faut entendre ces travailleurs qui revendiquent le droit légitime de négocier librement, de manière équitable, sans la menace des briseurs de grève. Nous n’avons pas besoin d’une élection de plus, ni de belles promesses du parti libéral. C’est maintenant qu’il faut régler l’injustice « , conclut Louise Chabot.